« Aujourd’hui (hier), 515 jours après que l’avion a disparu, c’est le cœur lourd que je dois vous annoncer qu’une équipe internationale d’experts a confirmé que les débris trouvés à la Réunion étaient ceux du vol MH370 », selon le Premier ministre malaisien Najib Razak qui s’exprime depuis la Malaisie en pleine nuit. Il dit espérer que cette confirmation « lève le fardeau de l’incertitude pour les familles ».

Experts et enquêteurs analysaient mercredi près de Toulouse, en Haute-Garonne, le fragment d’aile d’avion retrouvé sur une plage de l’île de La Réunion. Il s’agit d’identifier son origine et sa vraisemblable appartenance au vol MH370 de la Malaysia Airlines, mystérieusement disparu au-dessus de l’océan Indien en mars 2014 L’expertise a débuté à 15 heures, selon une source judiciaire. Peu auparavant, une vingtaine de personnes, dont des experts français du Bureau d’enquêtes et d’analyses (Bea) et plusieurs de leurs homologues malaisiens, portant des gilets vert fluo, étaient arrivées sur le site du laboratoire militaire de Balma, près de Toulouse, où se déroulent les analyses.

Dans un communiqué la compagnie aérienne réitère ses vœux de condoléances et parle d’une « avancée majeure dans l’enquête ». Le procureur de la République adjoint de Paris, de son coté, se montre prudent dans sa communication. « Les experts de Boeing ont confirmé que le flaperon était bien une pièce d’un 777. La compagnie Malaysia Airlines a, elle, transmis des documents techniques qui vont dans ce sens ». Il précise que des analyses complémentaires de la Dga seront nécessaires pour confirmer l’origine du débris.