Et même les 190 fokontany de la Capitale, à part bien sûr Ambohitsorohitra et Mahazoarivo. Pour les régions de Madagascar, elles sont 11 à bénéficier de l’opération spéciale menée par les forces de l’ordre depuis le 10 août dernier, alors que tous savent que même les régions réputées tranquilles ne sont pas épargnées par l’insécurité avec des dahalo et bandits de plus en plus barbares.

Pour la Commune urbaine d’Antananarivo, aucun fokontany n’est épargné par le grand banditisme. Pas plus tard qu’avant-hier, des coups de feu ont retenti du côté d’Anosipatrana et après avoir perpétré leur coup, les bandits se sont carrément jetés sur le fleuve d’Ikopa pour aller se cacher au milieu des briqueteries.  Et que dire des récents kidnappings de deux ressortissants indo-pakistanais mais ayant la nationalité française qui n’ont toujours pas trouvé leur épilogue jusqu’à maintenant. Pour les observateurs, les deux seuls fokontany qui sont, jusqu’ici, à l’abri de ces incessantes attaques à main armée, sont ceux d’Ambohitsorohitra et de Mahazoarivo. Tous ont compris pourquoi. Par contre, Andavamamba, Anosibe, Anatihazo, Isotry, les 67ha, Ankasina, Ambatoroka, Ambohipo, Mandroseza, Ambohimanarina, Ankadifotsy, Manjakaray, Ambatomainty, et entre autres, Soavimasoandro et Ivandry, restent plus que jamais des fokontany où il faut être suicidaire pour s’y rendre dès la nuit tombée.
Sur l’ensemble du territoire, la presse fait état de toute sorte d’actes de banditisme tous les jours et aucune région n’en est épargnée. Le phénomène dahalo a pris ces derniers temps, une ampleur inimaginable, notamment après un temps d’accalmie où on a annoncé la réussite de l’opération « dahalo niova fo ».
Rappelons que pour réaliser ce projet, l’Etat a dû débourser pour des voleurs de zébus, des violeurs, et des assassins, la somme faramineuse de 22 milliards d’ariary l’année dernière.

Pour des éternuements
Pour cette fois-ci et face aux récriminations qui ne cessent de monter de la part de la population, une opération de sécurisation est menée par les forces de l’ordre depuis le 10 août dernier. On ne sait combien encore l’Etat a dû sortir pour réaliser ce projet mais l’opération ne concerne que 11 Régions uniquement dont Analamanga, Bongolava, Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Atsimo Andrefana et entre autres, Ihorombe.
Et tous savent aussi que l’insécurité touche aussi et particulièrement les régions où passent les grands axes routiers, précisément les routes nationales, dont la Rn6 reliant les Régions de Betsiboka, Boeny, et Sofia à la Diana, Rn4 reliant Analamanga à Boeny en passant par le Betsiboka, Rn13 reliant Ihorombe et Androy à l’Anôsy, Rn10 reliant les Régions Atsimo Andrefana à l’Androy, et entre autres la Rn7 qui mène jusqu’à Toliary en partant de la Capitale de Madagascar. Sur ces zones, les coupeurs de route sévissent et n’ont aucunement peur des forces de l’ordre, comme si les bandits sont les maîtres de l’administration publique, tel le cas sur les régions maîtrisées par l’Etat Islamique ou encore le Boko Haram.
Bref, il n’y a plus un endroit où la population peut vaquer tranquillement à ses occupations et les heures où on peut le faire, s’amenuisent de jour en jour. Les tenants du pouvoir actuel devraient penser à déconcentrer ces forces de répression uniquement utilisées pour mater les éternuements de tous ceux catalogués comme opposants politiques.

J.L.R