Accord de Paris – La coopération internationale à renforcer pour assurer le succès
La dernière réunion de l’Adp (Ad Hoc Working Group on the Durban Platform for Enhanced Action) avant la Conférence de Paris, Cop 21, débute ce jour à Bonn et se terminera le 23 octobre. Le dernier brouillon avant la version finale de l’Accord de Paris sera élaboré pendant ces cinq jours. Or, plusieurs points stratégiques demeurent toujours en suspense. De plus en plus de personnalités politiques prévoient un échec de l’Accord de Paris alors que les analyses de l’équipe Nasa/Université Columbia de New York sur les températures planétaires du mois de septembre montrent que l’année 2015 tient toujours la corde pour devenir l’année la plus chaude depuis le début des relevés thermométriques.
Ainsi, le professeur David MacKay, de l’Université de Cambridge, qui était l’ancien conseiller scientifique en chef du Département britannique de l’Energie et changement climatique (Decc), recommande d’adopter une approche réciproque, ainsi que de renforcer les objectifs communs et la coopération internationale en vue d’assurer le succès des négociations. « Les engagements que les différents pays ont soumis avant le sommet climatique de Paris en décembre sont trop ancrés dans l’intérêt personnel au lieu d’être concentré sur un objectif commun. La science de coopération prédit qu’une telle approche aboutira à un résultat relativement médiocre », explique-t-il dans la revue Nature. « Si des personnes réalisent un engagement commun qu’elles font correspondre à ce que les autres font, alors il devient dans votre propre intérêt de préconiser un niveau élevé de l’action parce qu’elle s’appliquera non seulement pour vous mais aussi pour les autres ». L’engagement à la réduction des émissions à zéro tout court au lieu de zéro net (impliquant que les émissions peuvent continuer tant qu’ils sont équilibrés ailleurs ou dans le futur par le biais des émissions négatives), le mécanisme de révision périodique des engagements pris par les différentes parties, la part des pays développés dans le financement des actions de mitigation et d’adaptation des pays en voie de développement, et les mécanismes du marché de carbone sont quelques-uns des sujets qui nécessitent encore des précisions pendant cette rencontre.
Ra Dom