Kéré dans le Sud – Le dernier souci des dirigeants
La partie Sud de l’ile plonge de nouveau dans l’insécurité alimentaire et cela fait plus d’un mois que les régions du Sud n’enregistrent plus aucune précipitation. Ainsi, elles font face à la sécheresse. Conséquence directe, la production diminue et ne parvient plus à assurer les besoins de la population locale. Les enfants sont les premières victimes : « Ils perdent leur anticorps et ont du mal à combattre les maladies », explique un pédiatre. Selon l’information émanant des députés élus dans les districts concernés, les paysans ont consommé les semences et n’ont plus de quoi assurer la prochaine saison de culture. Certains d’entre eux commencent même à vendre leurs biens pour survivre dont des assiettes, des cuillères, des marmites ainsi que des couvertures.
Atelier et conférence
« C’est insupportable de voir nos enfants affamés et ça l’est encore plus de ne pas pouvoir subvenir au minimum vital de leur besoin. Pire, on n’a aucun moyen de les soigner convenablement. Ainsi, nous faisons appel aux dirigeants de voir de près notre situation », a lancé un habitant de la région d’Androy joint par téléphone.
Mais l’appel risque de ne pas être entendu par les autorités plutôt occupées à autre chose. Les victimes d’insécurité alimentaire sont loin de figurer dans les projets d’urgence puisqu’on sait qu’actuellement, les dirigeants sont trop pris pour l’organisation du sommet de la francophonie dont le budget est estimé à plus de 20 milliards d’ariary. Dernièrement, le ministre de la Population a effectué une descente dans les zones touchées pour évaluer la situation, et ce, afin de mettre en place une stratégie de lutte contre l’insécurité alimentaire. Bizarrement, ses prédécesseurs ont déjà fait le même travail et les résultats de ces enquêtes ainsi que les mesures préconisées, ont déjà fait l’objet d’atelier et de conférences où les partenaires techniques et financiers ont été conviés. Mais jusqu’ici, la population attend toujours la réalisation de ces projets concoctés et qui ont coûté énormément aux contribuables malgaches.
J.L.R – Ralambomamy