Taux d’intérêt bancaire trop élevé – Des mesures s’imposent
Après ses deux années au pouvoir, le régime en place n’a pas vraiment jusqu’ici pris des mesures pour le développement économique du pays. Il oublie toujours les secteurs créateurs de richesse. La politique monétaire, un outil pour le développement ne réponde pas au besoin du pays. Bien que la Banque centrale ait réduit « un peu » le taux directeur, le mouvement n’est pas suivi par les banques primaires. « Nous nous approvisionnons sur le marché du Bta ou bon de trésor par adjudication, le taux du Bta est encore élevé et ne nous permet pas de réduire nos taux d’intérêts », explique un haut responsable d’une banque primaire à Madagascar. « Le crédit reste cher car les risques demeurent élevés à Madagascar », annonce un haut responsable d’une autre banque.
« Le taux de crédit bancaire à Madagascar tourne autour de 22 % voire plus pour les institutions de micro finance. Comment-peut-on avoir un développement et une concurrence si dans les pays voisins, ce taux peut être réduit jusqu’à 4 % », s’indigne Serge Zafimahova, membre du Cde ou Club développement et éthique. « Les taux d’intérêt à Madagascar sont élevés. Les taux de base bancaire ont oscillé entre 13,8 % et 24 % », note le Fonds monétaire international.
Si les taux appliqués pour les banques sont élevés, ceux des institutions de micro finance sont pires et même antiéconomiques. Nombreux sont les très petites et moyennes entreprises en faillite à cause de ces taux d’intérêts trop élevé. « Nous nous approvisionnons auprès des banques primaires, il est tout à fait normal que nos taux d’intérêts soient plus élevés », explique un responsable au sein d’un Imf.
Face à cette situation, le gouvernement reste bras croisé. Comment peut-on avoir un taux de croissance à deux chiffres dans ces conditions. Or dans le fameux Plan national de développement ou Pnd, le régime table sur une croissance à deux chiffres d’ici une ou deux années.
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