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Vendredi 26 Avril 2024

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Saraha Rabearisoa – « Il est temps de reconstruire la confiance »

De nombreux partis politiques dénoncent la mauvaise gouvernance du régime en place et revendiquent la démission du président de la République. Mais comme d’habitude, on n’accorde pas assez d’importance aux recommandations, et suggestions de ceux qui ne partagent pas les mêmes valeurs et la même politique que le parti du pouvoir. La situation est alarmante au point de ne plus être maîtrisée par les dirigeants. Saraha Rabearisoa du Parti libéral démocrate ou PLD fait part de son point de vue, des solutions qu’elle estime efficace pour sortir le pays de l’impasse. Interview.

 

Vous avez fait part d’une lettre ouverte au Secrétaire général des Nations Unies, où en est-elle ?

Le discours du Secrétaire général des Nations unies devant le Parlement malgache a conforté la teneur de notre lettre. Il a confirmé notre appréciation de la situation socio-économique et politique depuis 2013. Je suis convaincue qu’en partageant ainsi les mêmes volontés pour une amélioration du sort de la population malgache par la compréhension commune des vrais facteurs de blocage du développement du pays à savoir, la mauvaise gouvernance,  la corruption à haut niveau et les mensonges perpétrés par ce régime,  une réflexion profonde est engagée au sein de la communauté internationale pour accompagner la transformation nécessaire du système de gouvernance à Madagascar. Cela se ressent à travers la frustration de l’actuel Premier ministre…

 

Pensez-vous toujours que la solution pour sortir Madagascar de la crise est d’avancer les élections présidentielles ? Comment devraient-elles se passer pour qu’elles se fassent dans la transparence. Ne pensez-vous pas que précipiter les élections serait source d’une nouvelle crise ? 

L’anticipation d’une élection présidentielle demeure à mon avis la solution viable face à une absence totale de confiance entre la population et ses dirigeants. Cette confiance ne peut s’obtenir qu’à travers un processus électoral clair respectueux du choix de l’électeur. La base de la crise actuelle réside dans le fait que les dirigeants utilisent les mêmes méthodes que leurs prédécesseurs.  Il n’y aura plus de crise si les forces vives sont rassemblées pour construire dans le dialogue la confiance, base nécessaire de toute stabilité  et de toute autorité étatique. Le pays s’enfonce dans la crise car les seuls dialogues entendus se focalisent autour des personnalités et de leurs intérêts personnels et non autour des idées pour une vraie transformation d’un système qui a démontré en cinquante ans ses limites. A cela s’ajoute le fait que depuis son accession au pouvoir, le Président a superbement écarté les représentants de sa base électorale à savoir le Mapar. Ce n’est pas étonnant si aucune promesse présidentielle n’est réalisée deux ans avant la fin de son mandat faute d’assise démocratique réelle dans un sens comme dans l’autre. L’Etat n’a pas de dialogue politique sur ce qu’est un vrai changement. Il est temps de reconstruire la confiance.

 

Les élections régionales devraient se tenir cette année, mais le gouvernement n’a toujours pas communiqué de date. Quels seront les enjeux si elles n’ont pas lieu cette année ?

Les élections régionales sont très politiques. L’enjeu est de taille. Il est nécessaire que les règles de jeu soient connues et acceptées par les partis politiques. Le régime sera vite jugé quant à sa réelle volonté d’offrir une opportunité de développement aux malgaches. Mais on constate jusqu’ici qu’il n’ose pas la transparence, cherche des boucs émissaires et s’active dans la désinformation.

L’enjeu est la transparence de ces élections régionales pour casser la pratique dictatoriale du pouvoir déconcentré détenu par les sbires du régime et exploité par les autorités administratives locales.

Le « pas de développement » si ce n’est pas le parti au pouvoir qui gagne dans les régions…doit cesser. C’est une de mes propositions de transformations du système.

Où en est actuellement le PLD sur les élections régionales et celles à venir ?

Le PLD a son stratégie électorale. Si le régime actuel se prépare à une élection anticipée, que les règles soient connues et établies de manière consensuelle avec tous les candidats.

 

Concernant le Sommet de la francophonie, la préparation avance et les travaux sont en cours. Pensez-vous toujours que Madagascar n’est pas prêt pour l’accueillir ?

Mais il faut poser la question à ce régime qui a débloqué les fonds pour accueillir ce sommet ! La population n’est pas prête parce que cette manière de recevoir la Francophonie est ressentie comme une imposition supplémentaire faite par ce régime qui se targue seul d’en être fier. Dans l’état de pauvreté et de difficulté sociale au quotidien, vous venez pour détruire des maisons au nom de la francophonie et d’endetter le pays avec des prêts chinois, il ne faut pas s’attendre à des applaudissements et des cris de joie ?!! Le régime ne prépare pas la population au changement mais le lui impose de façon dictatoriale.

 

La Cites a dernièrement haussé le ton sur le non respect des règles interdisant l’exploitation et l’exportation illicites des bois précieux. Madagascar pourrait être sanctionné sévèrement. A votre avis, pourquoi la lutte contre l’exploitation illicite n’a jamais pu marcher ? Quelle

solution proposeriez-vous ?

La lutte contre l’exploitation illicite n’a jamais pu marcher parce que l’Etat n’a jamais réussi à mettre en place un cadre de procédures techniques avec les acteurs clés de l’exploitation.

Madagascar a mis en avant le cadre juridique qui, normalement, doit intervenir en fin de chaîne d’exploitation. Je suggère qu’on établisse ce cadre de procédures techniques avec les forestiers, les ministères, les exploitants…pour que le processus de gestion des ressources naturelles en terme de vente soit établi par chaque cluster ; le secteur des bois de rose doit établir et avancer dans le cadre des procédures techniques pour voir comment Madagascar va gérer les deux millions de rondins de bois de rose inventoriés par la Banque mondiale et non démenti par le régime.

 

La chaîne pénale spéciale sera bientôt mise en place, pouvons-nous espérer l’application comme il se doit des sanctions ?

Tout ceci est une parade sans une réelle volonté politique ! Souvenez- vous que la Haute Cour Constitutionnelle a accepté et validé la mise en place de la Haute Cour de Justice dont les membres ne sont pas au complet…la chaîne pénale viendra compléter l’arsenal juridique malgache mais l’important est de concevoir ensemble le cadre des procédures techniques en amont.

 

Propos recueillis par Ralambomamy

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