Un incident grave s’est déroulé vers 18h, dimanche dernier, lorsqu’un véhicule de marque Hyundai s’est retrouvé en un clin d’œil à l’état de ferraille. En sortant du concert organisé par le nouvel opérateur en téléphonie mobile Bip, des spectateurs ivres dont certains sous l’effet de la drogue s’en sont pris à cette voiture pour la simple raison que son conducteur klaxonnait ces derniers pour avoir du chemin. C’était juste à quelques mètres de l’entrée du Coliseum d’Antsonjombe. Mais au lieu de laisser passer la petite voiture, ces spectateurs ont commencé à taper sur sa carrosserie ainsi que ses vitres, pare-brise et lunettes arrière. Au bout de quelques minutes, il ne restait plus rien du véhicule que sa carcasse tandis que d’autres badauds ont lancé des projectiles à l’endroit du conducteur. Ce dernier n’ayant pas osé sortir de ce qui reste de sa voiture, a dû subir cette méchanceté gratuite jusqu’à la fin si certains ont voulu dérober les affaires qui se trouvaient à l’intérieur de la voiture. Enfin calmés, ces spectateurs sont partis comme s’ils n’ont commis aucun acte répréhensible, tel la destruction du bien d’autrui.

Trop contents
D’un autre côté, personne n’est venu porter secours au conducteur alors qu’une longue file de voitures s’est constituée derrière ce dernier.
Du coup, beaucoup se demandent sur les responsabilités des organisateurs de l’événement, qui plus est gratuit, notamment lorsque le concert s’est terminé. En réalité, ils sont garants de la sécurité du lieu et des environnants immédiats du site de concert, et ce, avant, pendant et après la manifestation. Apparemment, ces organisateurs ont été trop contents de la réussite du concert qui, rappelons-le, était gratuit et par conséquent, les boissons alcoolisées ont coulé à flots chez les spectateurs. Et selon certaines informations, ces faits de destruction se répètent un peu plus trop souvent ces derniers temps, notamment quand c’est la musique tropicale qui est à l’honneur. Ainsi, de très nombreux automobilistes ont décidé de ne pas passer par cette route reliant Analamahitsy à Alarobia, ou encore celle menant à Androhibe lorsque des concerts de ce type s’y déroulent ou uniquement, plusieurs heures après la fin de l’événement. En tout cas, beaucoup posent aussi des questions sur l’efficacité du dispositif de sécurité mis en place d’autant qu’un commissariat de police se trouve à quelques pas du Coliseum !

J.L.R