Réunir la population malagasy lors d’un unique événement, tel est l’objectif du Carnaval de Madagascar qui arrive cette année à sa 2ème édition. L’ouverture officielle s’est tenue hier sous le signe de la convivialité et de partage avec une avenue de l’indépendance bien clôturée et sécurisée. Comme l’avaient promis les organisateurs, le carnaval qui se voulait être unificateur, a réuni dans la Capitale la population des 22 régions de Madagascar, présente pour la grande parade marquant cette ouverture en grande pompe. Les partenariats, des écoles, des universités comme l’Aceem ou le Cntemad et même des marques comme Laskart Madagascar se sont défilés devant le grand public, sans oublier les groupes de carnavaliers des régions mettant en exergue leur culture : habillements, danses et traditions. Pendant ce temps, les foires des régions ont ouvert leurs portes. Les carnavaliers ont rivalisé diverses imaginations pour se démarquer des autres. Chaque ethnie a mis en avant sa culture et sa tradition : danse, rite ou ses spécialités : artisanat, produits et autres. Bref, la première journée de cette manifestation était tout simplement une fête aux couleurs de Madagascar. L’ambiance était chaleureuse que la pluie n’a même tombée que presque trois minutes.

Le Carnaval de Madagascar est une fête organisée pour tous les Malagasy, mais il s’agit aussi d’un moyen pour la capitale tananarivienne, de lancer son tourisme. Evidement, le public étranger a également été ébloui par la grande parade et n’a pas hésité de prendre des photos de souvenirs. Par ailleurs, la musique a également pris place, une technique pour les organisateurs d’attirer encore plus de monde. Dans la matinée, les jeunes groupes comme Masabao, Kabosy Spirit et Zazaraha ont donné de belles prestations pour les festivaliers. Puis, les grosses pointures ont pris la relève. La Ville des Milles a brillé de mille feux avec le reggae music de Misié Sayda, un chanteur membre du collectif Ambanidia Recordz et interprète de « Sipa Malama ». Après la prestation de Mash Manjaka, un artiste qui évolue dans le Sound system, le rock a relayé sur scène. Le groupe Angaroa a fait une démonstration de Power metal, black metal, Death metal, et même du punk rock en reprenant leurs meilleures chansons. De leur part, les membres du groupe Voots Kongregation étaient, comme d’habitude égaux à eux-mêmes en faisant preuve de talent tout en donnant de la belle mélodie pour les festivaliers. Et malgré le renforcement des mesures de sécurité et un programme allégé, les festivités battent leur plein.

T.A.