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Vendredi 26 Avril 2024

ombre

Une affaire de catégorie

Le défilé annuel des « Foloalindahy » à l’occasion de la fête de l’indépendance s’est bien déroulé hier au stade municipal de Mahamasina. Au même endroit dans l’après-midi, malheureusement, le podium n’a pas profité de la même tranquillité. Des morts et des blessés comme on a l’habitude chaque jour mais qu’on espérait ne pas entendre en ce jour de célébration de la fête nationale. Pourtant, malgré nos prières et les mesures qui étaient annoncées avant même la tenue de ces évènements, le pire s’est encore produit. Ce n’est plus sur les routes de Madagascar, ni dans les brousses lointaines du pays, mais en plein centre ville, au milieu d’un spectacle offert par l’Etat. Force est de constater que l’insécurité gagne de plus en plus de terrain, mais ne s’est pas généralisé pour autant. Non pas dans le sens où il n’est pas encore assez répandue, car peu importe où l’on est, l’insécurité, les blessures et même la mort nous guette. Mais plutôt que malgré son ampleur, elle ne touche qu’une catégorie de personnes seulement.

En début de matinée, les fouilles et les contrôles ont été faits automatiquement à l’entrée du stade de Mahamasina et des grenades lacrymogènes ont même été trouvées. L’effort a donc porté ses fruits, aucun incident n’a été déploré durant toute la cérémonie. Les démonstrations faites par l’armée ont d’ailleurs enchanté plus d’un, notamment en ce qui concerne le silent drill de l’académie militaire qui a duré près de 30 minutes. La mise en valeur de l’arsenal militaire malgache n’a pas manqué de ravir l’assistance, malgré sa pauvreté et sa désuétude. Chose qui n’a d’ailleurs pas étonné les convives qui étaient nombreux, eux aussi. Il est primordial ici de remarquer la différence entre assistance et convive, les premiers se sont invités, les seconds ont été invités, grosse différence. Bref, dans la matinée, en présence des convives, la célébration semblait impeccable, sans fausse note. A l’image d’un pays qui semble vivre dans la quiétude et la sérénité la plus absolue. Pourtant, dans l’après-midi, pour le podium comme on l’a dit précédemment, ce fut autre chose. Alors que les convives se délectaient d’un banquet somptueux digne des rois pour la fête de l’indépendance, l’assistance faisait face à un chaos sans précédent. Sans précédent, c’est bien le mot et dès le départ, rien ne présageait un bon après-midi. Malgré la présence des forces de l’ordre, les bousculades, pour pouvoir assister au grand spectacle prévu au stade, ont réussi à faire tomber les murs du côté nord du stade. A ce moment, des débordements étaient déjà à craindre et des mesures auraient dû être prises. Pourtant, jusqu’alors, rien n’a été fait par les responsables. Résultat, BOOM, une explosion a eu lieu directement en face de la scène où se produisaient les artistes qui animaient la fête. Alors, des morts et des blessés bien sûr, pas moins d’une quarantaine de personnes se retrouvent dans le service des urgences.

Pourquoi avoir relâché la vigilance dès que les autorités étatiques et les convives sont partis donc ? Telle est la question qu’on se pose. Et c’est le cas partout dans le pays, non pas seulement à Mahamasina lors des festivités d’hier. Lorsque les autorités se déplacent en ville ou en campagne, une pléiade de militaires lourdement armés ornent les nids-de-poule qui nous servent de rues. Idem lors des visites en province ou encore dans les campagnes lointaines qui servent de fiefs aux dahalo. Lors des attaques, c’est déjà trop si on voit une dizaine d’éléments des forces de l’ordre. Et pourtant, lors des visites officielles, un régiment en entier se retrouve sur les lieux pour assurer la sécurité des hauts dignitaires de l’Etat. Le serment fait était pourtant, si l’on ne se trompe pas, de « protéger le peuple et ses biens ». Désormais, la sécurité ou l’insécurité est devenue une histoire de catégorie. Elle ne touche que les catégories de gens déjà défavorisées par la pauvreté, la maladie, le froid et tout les maux de ce monde. Elle ne concernera jamais ces convives qui peuvent profiter d’un banquet sous haute surveillance au palais, à l’abri de la faim et du froid. Preuve encore de ce que l’on avance, et coïncidence ou pas, paraît-il que l’explosion s’est produite juste après le départ du numéro un. Même pas trente minutes mais deux secondes après. La chose est inacceptable. En premier du fait que l’égalité est de mise pour chaque citoyen de ce pays qui est le nôtre. Force est de constater que les uns sont plus exposés que d’autres à ces choses là. Ce ne sera jamais un cortège officiel qui sera attaqué en plein jour et qui laissera 27 morts au milieu de la route. Et ce sera toujours dans les mêmes régions de l’île que l’on déplorera des attaques de dahalo. Jusqu’à maintenant, rien n’est fait, et rien ne sera fait malgré cette nouvelle tragédie qui rallonge encore une liste déjà trop longue. Tout simplement parce que l’insécurité est devenue une affaire de catégorie.

 

Ny Aina Rahaga

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