Une nouvelle stupeur pour les  tananariviens puisqu’après la perquisition de la maison d’un des deux jeunes décédés de l’attentat du 26 juin dernier, voilà que le domicile de Berija a fait l’objet du même action judiciaire. Et les butins des enquêteurs s’élèvent à la somme de 900 000 ariary, à la saisie de deux ordinateurs, de deux mégaphones et d’une moto ! Bien sûr, des paperasses ont aussi été emmenées par les officiers de la police judiciaire. La perquisition s’est déroulée de 11h30 jusqu’à 14h30 hier et à ce moment, Berija Ravelomanantsoa se trouvait encore en classe. Rappelons que cet étudiant a été injustement emprisonné à la prison de Tsiafahy l’année dernière et selon ses déclarations, un conseiller du président de la république lui a demandé d’emmener les membres de son association remplir le stade de Mahamasina pour le défilé de la matinée du 26 juin dernier. « Moi, les membres ainsi que les familles qui nous ont accompagné, ont quitté le stade à 16h et nous étions partis faire la fête dans un restaurant près de notre quartier à Ambohipo jusqu’à 3h du matin. Nous n’avons rien su de ce qui s’était passé plus tard dans la soirée. D’ailleurs, j’ai décidé de me consacrer uniquement à mes études depuis l’année dernière et je ne fais rien de politique. Je suis vraiment triste de cette action judiciaire qu’on lance contre moi. Pour la célébration de la fête nationale de cette année, moi et mon ami Jean-Pierre – un autre torturé par les forces de l’ordre – avons décidé de la passer dans notre village dans le district d’Ambohimahasoa mais un proche du président nous a demandé de rester », a souligné Berija hier.

En tout cas, ce nouveau développement montre qu’on préfère plutôt diriger l’enquête vers des … chaires à canon !

Ariane Valéry