Is’art Galerie – Place à la journée internationale du reggae
On a sûrement remarqué ces derniers temps que les artistes évoluant dans le genre musical reggae ne cessent de se multiplier. Et ce n’est pas tout, être rasta est devenu stylé de nos jours, les jeunes sur les réseaux sociaux s’appellent souvent Faya, Jah ou bien des noms tournant autour de la culture rastafari. Cette séduction n’est pas seulement due à cause du vent culturel soufflant de l’étranger mais surtout parce que le reggae représente toujours aujourd’hui un état d’esprit éloigné de tous préjugés raciaux mais aussi de toute forme d’émeute et de violence. Cette musique, née en Jamaïque dans les années 1960, va bien au-delà de nombreux clichés comme dreadlocks, culte rasta, cannabis et non-violence. Fruit d’un vaste métissage, la plus populaire des musiques jamaïcaines continue d’évoluer et d’étendre son influence de par le monde. Plusieurs théories existent quant à l’origine du mot reggae. L’une d’elles explique que cela viendrait du mot d’argot jamaïquain « streggae ». En gros, pour ce qui parle couramment cette langue, cela se traduit par femme mal habillée et vulgaire, voire même par prostituée. Moyen d’expression de la population noire et des ghettos, ce genre musical était dès son origine porteuse d’un message politique et religieux : le rastafarisme.
Un état d’esprit
La diffusion mondiale de la musique reggae n’a échappé à personne. Ce que l’on sait moins c’est que la journée du 1er juillet est consacrée comme journée internationale du Reggae, car elle marque l’anniversaire de la création de cette forme d’expression musicale, Bob Marley. Ainsi pour Madagascar, particulièrement dans la Capitale, la célébration se passera à l’Is’art Galerie Ampasanimalo où conférence et débat ainsi que concert seront au programme. Comme l’année dernière, la teinturerie proposera une exposition sur ce style musical en général. Des artistes et leurs œuvres seront à l’honneur comme Bob Marley, l’incontournable icône du style. Des projections de films documentaires seront également au menu pour retracer de son histoire et de l’esprit qu’il véhicule. Ensuite, un débat sur le thème du reggae et la société convie le grand public à débattre et à prendre le micro pour balancer des idées. Mais vers la fin et non le moindre, un concert avec une pléiade d’artistes prendra place. Jess Black, Majestic Lion, Jahroots, Le Rêv’errant, Mem’s Family, Rootsikalo ainsi que Mahsmanjaka seront sous les feux des projecteurs, des formations ayant chacun leur style et leur look. Ainsi, qu’on soit rasta ou chauve, on est tous convié à assister à la manifestation, d’ailleurs le reggae n’est pas qu’un style, c’est avant tout un état d’esprit.
Tahiana Andrianiaina