Vous êtes ici :

Jeudi 25 Avril 2024

ombre

Hors de chez nous

La vérité blesse dit-on, et bien ça n’a jamais été plus vrai quand la vérité est que le malgache semble ne plus être chez lui à Madagascar. Les évènements de ces derniers jours en attestent et pourtant, les autorités étatiques n’ont aucune réaction face à cela. Ce qui nous rappelle un de nos éditorial d’il y a quelques mois « patrie apatride ». Non pas qu’on se prévaut être prophète comme il en existe de nombreux dans le pays mais le fait est que cela commence à s’avérer. D’ailleurs, à partir de maintenant, il serait judicieux de ne plus dire « chez nous » lorsqu’on parlera de Madagascar, non pas notre pays mais l’île sur laquelle on vit actuellement et de laquelle nous serons bientôt expulsés, voire interdits de séjour. Bientôt, toute personne de nationalité malgache devra demander un titre de séjour pour le temps qu’il restera à Madagascar. Titre de séjour qui lui sera bien sûr refusé dans 99% des cas par ceux qui maintenant dictent la loi sur cette motte de terre devenue désormais une propriété privée.

La première preuve que nous avançons pour appuyer nos dires, car il serait dangereux de parler sans preuves en ces temps-ci, et le mensonge étant contraire à notre déontologie, concerne la descente des journalistes il y a deux jours à Soamahamanina. Souhaitant faire des recoupements et des vérifications concernant l’ordre du gouvernement sur l’arrêt de l’exploitation à Soamahamanina, ces derniers ont été refoulés par des éléments de l’Emmoreg. Pourquoi ? Semble-t-il qu’il est nécessaire d’envoyer une demande aux chinois 24 heures avant de descendre sur les lieux. Sauf fausse interprétation de notre part, ce qui n’est pas préjudiciable, selon nous, les chinois se trouvent donc au-dessus du gouvernement malagasy. Tout simplement parce que les exploitations n’ont pas cessé, la société Jiuxing mines n’a cessé aucune activité et ne veulent pas que cela se découvre. D’ailleurs, les habitants de la commune de Soamahamanina jurent que les chinois continuent leurs activités à la nuit tombée. Refoulé sur le sol qui est censé être le nôtre –mais qui ne l’est plus- et nos dirigeants défiés par des arrivistes qui, de surcroît, pillent nos richesses. Sommes-nous revenus au temps béni des colonies ? Le temps où les malgaches devaient obéir à des étrangers et faire selon leur bon vouloir. Pour l’intérêt de tout un peuple, on espère le contraire. Y a-t-il eu réellement des milliards qui ont été mis sur ou sous la table pour que de telles actions restent impunies et sans conséquences. Il a été question de défier l’autorité du gouvernement mais aussi de refouler les journalistes qui effectuaient simplement leurs jobs dans les règles. Pourtant, en réponse à cela, des éléments de la grande muette ont été là pour protéger ces étrangers devenus propriétaires qui dorénavant imposent leur loi.

D’un autre côté, loin de ce fait aberrant, l’on a lu quelque part que le ministre du travail mauricien, Soodesh Satkam Catlichurn, a trouvé l’explication et la raison de la pauvreté de Madagascar. A se demander si nous n’avons pas assez de ministre dans notre gouvernement, si nous n’avons pas assez de V8 qui orne nos rues et routes avec leurs gyrophares et leurs sirènes assourdissantes. C’est lors d’une conférence à Madagascar, organisée par la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung FES que ce dernier a fait la déclaration. « Madagascar est un pays qui dispose de tout : d’un territoire vaste et étendu, d’une beauté naturelle énorme, de toutes les ressources naturelles et souterraines qu’on peut imaginer. Et c’est là où il se trouve peut-être l’erreur. Car dans l’énumération de tous les facteurs de richesse, on oublie souvent celui qui est le plus important : et c’est la population, le peuple malagasy. Maurice est une ile perdue dans l’océan, certes elle est jolie, mais elle ne dispose pratiquement de rien. Pas de territoire étendu, et elle souffre, si on peut le dire ainsi, d’une absence pratiquement totale de ressources naturelles. Pas de pierres précieuses à Maurice, pas de pétrole, pas de Nickel, pas d’Ilménite, pas de gaz, pas de charbon, pas de bois de rose – rien de tout ça. ». On remercie vivement cet étranger de se soucier autant de l’avenir de ce pays. Car nos ministres n’auraient pas trouvé le problème tout seuls. Et par conséquent sûrement pas la solution qui peut la résoudre. Madagascar est le 5ème pays le plus pauvre du monde selon le classement du FMI tandis que son voisin Maurice, une île 2 000 kilomètres carrés, est un véritable miracle économique en Afrique. Et l’explication est peut-être celle-ci : Madagascar compte trop sur ses ressources naturelles jusqu’à oublier sa population, tandis que Maurice a su se développer avec ce qu’il avait. Voilà en somme ce que cette déclaration veut dire.

Voici donc qui démontre que le malgache n’est plus chez lui à Madagascar. Tout d’abord parce que les étrangers font maintenant la loi et défient l’autorité des dirigeants malgaches qui ne trouvent rien à répondre ou esquivent carrément le problème. Ensuite, le peuple malgache, la première richesse du pays, est totalement mis en touche, négligé voire ignoré de ses dirigeants. Finalement, on se retrouve hors de chez nous.

Ny Aina Rahaga

image

Misalovana ny andraikitry ny hafa

Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho

Lire la suite

image

Mais avant tout ça ?

La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40

Lire la suite

image

Fanafihana tao Antanety - Vely famaky no nahazo ilay renim-pianakaviana

Nisehoana fanafihana mahatsiravina tao amin’ny fokontany Antanety ao amin’ny kaominina Ampanotokana ny talata lasa teo. Renim-pianakaviana no nokapain’ireo jiolahy ny famaky.  Toerana anisan’ny anjakan’ny vono olona sy vaky trano raha iny

Lire la suite

ombre