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Mercredi 24 Avril 2024

ombre

Démocratie oblige

La liberté de manifestation prévoit pour un groupe de personnes la possibilité d’utiliser la voie publique afin d’exprimer une opinion par sa présence, ses gestes ou ses cris. A Madagascar, les atteintes aux libertés démocratiques se font chaque jour plus pressantes. On part des interdictions administratives individuelles de se rendre sur les lieux des manifestations sur la base de l’état de droit, jusqu’à la multiplication des gardes à vue, des déferrements, et parfois des comparutions immédiates contre les militants, des menaces de réquisition contre les grévistes. Pourtant, la liberté de manifester fait partie de la liberté fondamentale d’aller et venir, corollaire de la liberté individuelle. Comme souvent en matière de libertés fondamentales, l’exercice d’une liberté relève de la délicate résolution de conflit avec une autre liberté ou une autre préoccupation tout aussi légitime. La liberté d’aller et venir qui s’exerce la plupart du temps sur la voie publique. De ce fait, elle entre en conflit avec la préservation de la sécurité civile dont les exigences en matière d’ordre public et de circulation sont toujours grandissantes. Cependant, il est important de noter qu’on mesure le caractère démocratique d’une nation à sa capacité à concilier habilement ces différentes préoccupations. Car, en filigrane, s’exerce la liberté de penser.

Madagascar ayant choisi de faire de la démocratie son système en l’incluant même dans la Loi fondamentale, le respect des libertés individuelles ou des libertés fondamentales comme on les appelle devrait être un mode de vie. Dans des pays plus matures et plus avancés en la matière, la manifestation des citoyens est une chose tout à fait normale et compréhensible. Et ce, peu importe le motif de la manifestation. Que ce soit la colère ou la joie, la déception ou la satisfaction vis-à-vis des actes des gouvernants. Nous avons déjà évoqué une fois dans nos colonnes l’histoire du député ukrainien, Vitaly Zhuravsky, jeté dans une benne à ordures par une foule en furie. Rappelons que Vitaly Zhuravsky, un député ancien membre du parti de l’ex-président Viktor Ianoukovitch, a été jeté dans une poubelle par une foule en colère alors qu’il marchait dans la rue. Il fut l’auteur d’un projet de loi en janvier 2014 visant à réprimer les manifestations anti-gouvernementales. Selon la presse à l’époque, il avait également rédigé un projet de loi criminalisant la diffamation. Ainsi finissent les détracteurs des libertés fondamentales dans les pays démocratiques, et pourtant, l’Ukraine est loin d’en être l’exemple parfait. A Madagascar, le moindre petit attroupement de dix personnes suffit à rameuter les forces de l’ordre comme pour rappeler qu’il est strictement interdit de manifester. Mais la chose est entrain de changer. En atteste les manifestations qui se sont tenues à Sainte-Marie et à Mahajanga.  Une grande mobilisation a eu lieu hier dans l’après-midi pour la marche silencieuse en mémoires de Romain Rouis Henri Bollon et sa compagne Magalie Céline Hélène Chaigneu assassinés à Sainte-Marie le dimanche 21 août. Autorités civiles et militaires, familles, amis et proches des victimes, touristes, résidents et locaux ont participé à cette marche silencieuse. Il s’agissait selon les locaux de la plus grande mobilisation jamais recensée à Sainte-Marie. Cette fois-ci, les autorités ont bien voulu collaborer avec les manifestants et se sont même joints à la marche. La même chose paraît-il va avoir lieu dans la capitale de Madagascar, et l’opposition a affirmé qu’elle sera aussi de la partie. Comme on dit si bien en malgache, c’est ce qu’on appelle « manararao-paty ». Mais c’est le moment ou jamais pour tous ceux qui veulent se faire entendre. Profiter de la notoriété française à Madagascar pour s’ouvrir une fenêtre de parole, ce n’est pas si bête. Etant donné qu’à chaque fois que ce sont des nationaux qui veulent manifester, l’armée est vite déployée. Or, les prémices à Sainte Marie ont fait que les autorités doivent être d’accord et accepter cette manifestation. Que cela repose réellement sur le respect des libertés fondamentales ou simplement par respect ou crainte de la France.

Quel que soit le fondement de cette prochaine manifestation, le fait est que le régime ne pourra pas cette fois-ci réagir à coup de lacrymogènes et de gros bras bien armés. Ils*** devront suivre la tendance en espérant que la marche des malgaches soit, elle aussi, une marche pacifique. Mais on sait à quel point le pacifisme n’est pas le fort des nationaux et après avoir été compressés par les forces, cette fenêtre qui s’ouvre risque de laisser sortir le mal qui ronge les malgaches actuellement : leur pauvreté et l’incompétence du régime à y remédier. Dans tous les cas, la manifestation va prendre à Madagascar sa vraie place au moins cette fois. Comme quoi Démocratie oblige.

Ny Aina Rahaga

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