Peinture et photographie – Deux alléchantes expositions à découvrir absolument
Les Malgaches sont réputés dans le monde entier pour leur talent artistique. Plusieurs artistes de la Grande Ile sont déjà célèbres, qu’ils soient peintres, chanteurs ou bien photographes professionnels. Hier, deux expositions reflétant encore une fois cette capacité de nos artistes ont ouvert leurs portes. Que des artistes malgaches qui veulent étaler au grand public leur savoir-faire et leur œuvre d’art, concoctés depuis plusieurs mois, voire même depuis plusieurs années.
Le premier vernissage s’est tenu à l’hôtel Le Louvre, un cadre qui est l’un des plus luxueux de la place pour ce genre d’affirmation de soi en matière d’art. Intitulée « L’art de la terre rouge s’ouvre au monde », la vente-expo met à l’honneur les peintures de deux grands artistes : le maître Chan et Léon Fulgence. Ces deux peintres ne sont plus à présenter car même de nationalités étrangères, ils sont bel et bien Malgaches car ils ont vécu longtemps au pays en s’adaptant et même devenus accros de la qualité de vie des Malgaches. Une quarantaine de tableaux sont ainsi accrochés sur les murs de l’hôtel. L’un des exposants n’était malheureusement pas présent lors du vernissage, ce qui n’a pas empêché les passionnés de jeter un coup d’œil et admirer les toiles.
Préférant particulièrement le grand format pour la majeure partie de ses toiles ayant en règle générale trait à l’abstrait et au figuratif, Chan excelle notamment dans la peinture de marché à fleurs, à entendre les explications de sa fille qui lui sert de porte-parole, si besoin est. Une spécialité ou plutôt une prédisposition a montré les diverses scènes de la vie à la malgache que le peintre s’est approprié durant ses 70 ans passés dans la Grande île où il avait effectué une cinquantaine d’autres expositions auparavant. N’ayant jamais utilisé le pinceau pour peindre ses toiles, le maître avoue ne pas savoir de façon exacte le nombre de toiles à son actif. Les tableaux de Léon Fulgence de leur côté étaient variés. Changeant de style à chaque œuvre, parfois même sans transition, il va du réalisme à l’abstrait ou encore du surréalisme à l’impressionnisme.
En outre, la deuxième expo a également plu à de nombreuses personnes. Intitulé « Fragment », l’étalage met en lumière le travail photographique produit dans l’océan Indien, de manière créative pour aller au-delà de ces images « idylliques » habituellement produites pour des visiteurs pressés. Les talents de Rijasolo, Henintsoa Rafalia, Hippolyte, David Lemor et Johary Ravaloson ont été conjugué en un pour donner cette magnifique exposition. Même si l’angle principal se veut logiquement documentaire, la revue est malgré tout ouverte à des sujets de photographie plus contemporains et plastiques, et ne souhaite pas être figée dans une ligne éditoriale stricte. A noter que la première exposition s’étalera jusqu’au 30 septembre tandis que la dernière jusqu’au 24 septembre.
T.A.