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Vendredi 19 Avril 2024

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Général Désiré Ramakavelo – « Non à un changement précipité ! »

Le Général Philippe Désiré Ramakavelo nous livre une vision plus éclairée de la situation actuelle en soulevant des points saillants qui méritent l’attention de la classe dirigeante mais aussi celle de la population. L’ancien ministre de la défense dresse un bilan plutôt alarmant mais soutient qu’il faudrait attendre les élections de 2018, et ce, sans se précipiter aux changements anticipés.

 

Madagascar Matin : Pouvez-vous nous décrire brièvement votre rôle au sein de la vie de la Nation ?

Général Ramakavelo : J’étais et je suis toujours au service de la Nation et 1991, j’ai assumé  la responsabilité du Ministre des forces armées. Aujourd’hui, je suis un simple citoyen mais reste observateur et analyste.

Madagascar Matin : Que pensez-vous de la situation actuelle ?

Général Ramakavelo : Beaucoup de régimes se sont succédé depuis la première république et à mon humble avis, le gouvernement actuel est celui qui a été le plus critiqué. Le fait qu’il y a des troubles et des manifestations par-ci et par-là, constituent des faits indéniables que simplement, les choses ne vont pas du tout et que le peuple est loin d’être satisfait des actions menées par le pouvoir actuel, ou plus précisément, par le président de la république. On peut noter également la montée des investissements étrangers dont une grande partie est constituée par les chinois qui exploitent nos terres et nos ressources. Au train où vont les choses, il y a un grand risque que le pays n’appartienne plus à nos descendants. Je tiens à souligner que si un peuple existe, c’est de par sa culture et sa façon de vivre ensemble. Nous risquons à terme d’être dilués dans une mondialisation qui court à grande vitesse car en plus de ne plus être propriétaires de nos terres, notre culture ainsi que notre identité vont s’effacer au profit d’une occupation étrangère qui détient déjà actuellement l’essentiel de notre économie. On peut citer à titre d’exemple les Iles éparses qui bien qu’elles nous reviennent de droit, sont toujours occupées par une puissance étrangère. Nous n’avons même pas le droit de nous en approcher. Donc, tant sur les plans politiques, économiques et même culturels, je dirai que le bilan est alarmant.

Madagascar Matin : Selon vous, est-ce que le pouvoir actuel va tenir jusqu’aux élections présidentielles de 2018 ?

Général Ramakavelo : Bien qu’ils existent de réels problèmes et que la situation du pays est désastreuse, je suis fermement opposé aux « mouvements des rues » ainsi qu’aux autres formes de forcing pour opérer un changement précipité et prématuré car il faut prêter attention à beaucoup de paramètres. Et en parlant d’une élection anticipée, ne serait-ce que la question d’intérim jusqu’au remplacement du Président de la république est primordiale. Ce qui ne ferait qu’augmenter encore plus les charges  déjà lourdes de l’Etat car il faut en même temps, et ce, pour une durée déterminée payer les membres sortants du gouvernement ainsi que les nouveaux membres en place. Ce n’est pas le fait que je n’aime pas du tout le changement mais je pense aux dépenses qui vont être encore effectuées, vu l’état de nos moyens actuels. Par ailleurs, il est clair que la classe dirigeante doit changer car chacun de nous constate que le peuple est excédé par les politiciens actuels. Je m’attends donc et je pense que le peuple également, à des hommes nouveaux qui pourront apporter le changement dont notre pays a tellement besoin. Mais pour autant, il ne faut pas précipiter les choses.

Madagascar Matin : Comment appréciez-vous la manière dont le gouvernement actuel gère les problèmes ?

Général Ramakavelo : Avec un regard sans parti pris, je dirais que l’Etat joue au sourd et « il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ». Toutes ces expressions venant des partis politiques, des institutions, des syndicats, des greffiers et de beaucoup d’autres, ne font que ressortir les problèmes de fonds qui restent non-résolus dans ce pays ainsi que la mauvaise gestion des activités publiques. La condition actuelle ne serait pas autant catastrophique si les concernés, c’est-à-dire le pouvoir exécutif, respecte à la lettre la Constitution ainsi que le programme adopté par le parlement. Si tout cela a été honoré, nous n’en serions pas là.

 Madagascar Matin : Qu’est ce qui pourrait alors améliorer cette situation ?

Général Ramakavelo : Ce n’est pas le fait de remplacer les responsables qui va changer ou améliorer la situation mais c’est aussi une question de structures puisque si elles sont les mêmes, alors les mêmes causes produiront les mêmes effets. Je le dis parce que notre Constitution change tous les 5 ans depuis la première jusqu’à cette quatrième république, ce qui n’est pas du tout normal alors que les américains ou encore les français, elles durent jusqu’à 200 ans et plus. A mon avis, il est temps pour nous de sortir de ces troubles cycliques en opérant de réels changements et à mon avis, cela passe en premier lieu par l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle Constitution réellement adaptée à notre pays. Nous devons arrêter les solutions superficielles et autres artifices qui ne font que repousser l’inévitable. Nous devons également œuvrer pour des changements qui s’appuient sur les réalités de notre pays. Je reste optimiste quant à la venue d’une nouvelle classe dirigeante et un homme providentiel pour apporter cela.

Anna Ra.

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