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Vendredi 26 Avril 2024

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Menacé par l’insignifiant

Voilà à quel rythme vit le pays actuellement : menaces et intimidations, des représailles et autres moyens pour faire fléchir la moindre petite opinion. A ce propos, René Char avait cité dans l’une de ses œuvres, « à sérénité crispée » plus précisément, que « l’essentiel est toujours menacé par l’insignifiant ». Chose qui peut être prise de différente manière bien évidemment. Toutefois, si l’on s’en tient au sens strict des mots, on se rend très rapidement compte de la véracité de ces propos. Et dans le cas de Madagascar actuellement plus qu’ailleurs. Plusieurs faits peuvent servir de référence, comme les récents évènements de Soamahamanina ou encore le meeting sabordée de samedi dernier. Si l’on remonte un peu plus loin encore, on reparlera des attentats lors de la célébration de la fête de l’indépendance à Mahamasina, ou encore de ces dizaines d’enfants qui ont péri dans cet effroyable accident de la route d’il y a quelques mois seulement, ou encore des attaques survenus à Beroroha. Sans doute, le rapport ne vient pas tout de suite à l’esprit, mais si on regarde seulement cette phrase de René Char « l’essentiel est toujours menacé par l’insignifiant », il n’y a pas besoin de réfléchir bien longtemps.

D’après ce qui a été enseigne dans les écoles, le but premier de l’existence des forces de l’ordre est la protection des personnes et de leurs biens. Et il est bien normal que lorsqu’on parle des forces armées malgaches, ces personnes ne sont autres que les citoyens de ce beau pays qu’est Madagascar. En ce qui concerne les biens, ce n’est ni la voiture de Rakoto ni la maison de Rabe mais bien la terre et ce qu’elle renferme qui est concernée en premier. Pourtant, force est de constater que la réalité est toute autre maintenant, et depuis un certain temps déjà. Ce fut par exemple le cas de Soamahamanina la semaine dernière. Jamais dans ce pays, des enfants n’ont été trainés par terre par des militaires, jamais personne n’a pensé saigner une mère de famille, âgée et pleurant sa terre natale prise par des étrangers. Face à cela, la question se pose : quel était l’essentiel et quel était l’insignifiant ? Car pour certains, il était essentiel de protéger les installations des exploitants chinois dans cette mine d’or. Et la population paysanne de cette petite commune de Soamahamanina était assez insignifiante pour être trainée par terre et assommée à coup de grenade lacrymogène. Idem pour l’attentat à la grenade lors de la dernière fête nationale. Pour rappeler un peu les faits, une grenade avait explosé au pied même de la scène du podium en l’honneur du 26 juin, où il y avait foule ce soir-là. Dans tous les cas, cette attaque avait été bien préparée et visait le plus de cibles possibles. On ne connaît pas encore le mobile du crime vu qu’aucun avancement n’a été communiqué à ce jour par les responsables de l’enquête, comme tant d’autres affaires d’ailleurs. Les forces de l’ordre quant à eux, ne s’étaient pas préparé ce jour-là, alors que des informations circulaient déjà concernant une possible attaque à la bombe pour le 26 juin. On ne sait pour quelle raison ils n’étaient pas prêts. C’est seulement après les faits que l’armada a été déployée. Ce jour-là, la vague était trop belle pour les dirigeants pour ne pas surfer dessus. Aussi, ils s’étaient déclarés les principales cibles de cette attaque, en négligeant totalement les victimes innocentes de ce jour. Encore une fois, la question est de savoir quel était l’essentiel et quel était l’insignifiant. De notre humble avis, savoir qui était victime ou visé reste une question mineure, le fait est que le pays a été victime d’une attaque lors de la célébration de la fête de l’indépendance.

« L’essentiel est toujours menacé par l’insignifiant ». René Char ne s’est pas du tout trompé dans son affirmation. Les dirigeants malgaches ont oublié les fondements du pouvoir ou plutôt de la représentation et du mandat dans notre système politique. Le peuple attribue le mandat et le peuple lui-même le récupère. Pourtant, actuellement, ceux qui sont investis du mandat politique se croient être au-dessus de toute règle. L’essentiel est le peuple, rappelons-le. Il en est de même pour les forces armées qui obéissent aveuglément à des ordres manifestement illégaux alors que la théorie de la baïonnette intelligente existe  bel et bien. Ce concept qui permet de ne pas exécuter un ordre manifestement illégal. Pourtant, devant l’essentiel, le nombre des fusils, des lance-grenades et des bottes ne compte pas. Sauf qu’on est bel et bien menacé par l’insignifiant.

Ny Aina Rahaga

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