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Samedi 27 Avril 2024

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Rentrée scolaire – Le recours aux prêteurs sur gage gagne du terrain

La rentrée scolaire constitue une période fructueuse pour les prêteurs sur gage. Ces derniers utilisent des journaux spécialisés dans les petites annonces, ainsi que des réseaux sociaux pour trouver des parents en difficulté financière.

 

Un taux d’intérêt de 50% à 205%

Comme méthode, les prêteurs sur gage proposent directement dans leurs annonces qu’ils peuvent emprunter une telle somme remboursable au double dans un délai d’un mois. Comme condition, ils exigent des gages valeureux et facilement revendables comme les appareils électroménagers, des motos, scooters, ou même les voitures ou les maisons de leurs clients. Sous le pseudonyme de Jeannot R, un de ces particuliers qui exercent l’activité illicite de microfinance avec un taux d’intérêt exorbitant allant de 50% à 250%, raconte que cette filière appartient à un réseau bien organisé. « Pour être honnête, moi-même, je suis un intermédiaire. Le « boss » est un une personnalité bien placée au sein de la société », souligne-t-il sans vouloir ajouter de détail.

 

En moyenne, un client emprunte une somme d’environ Ar 100.000 par enfant pour assurer les frais de scolarité et la réinscription de ce dernier. « Dans la plupart des cas, ce sont les travailleurs salariés qui ont recours à notre service », précise Jeannot R. En effet, ces salariés ont la possibilité de respecter le délai prévu pour le remboursement de leurs prêts. Certes, ils peuvent recourir à l’offre promotionnelle d’emprunts chez les banquiers mais les conditions de remboursement qui s’étalent à plusieurs mois découragent les petits salariés. Hervé R, agent de sécurité qui gagne un salaire mensuel d’Ar 180.000 indique que s’il emprunte la somme d’Ar 200.000 à sa banque, il doit la rembourser sur une période d’un an. Une condition qui lui ne permet pas de s’en sortir avec sa situation salariale très maigre.

 

Un minimum d’Ar 150.000 par enfant

La réinscription, en plus des dépenses pour les fournitures scolaires d’un enfant dans une école primaire privée, tourne en moyenne autour d’Ar 150.000. Pour les écoles suivant le programme français non homologuées, le droit d’inscription est fixé à Ar 70.000 et l’écolage entre Ar 60.000 et Ar 80.000 selon le niveau scolaire. Les prix des fournitures n’ont pas beaucoup changé, mais les livres coûtent entre Ar 30.000 et Ar 150.000 l’unité. L’exigence des responsables d’écoles concernant la qualité des fournitures scolaires pénalisent également les parents. Les écoles catholiques, surtout, exigent la même marque pour les cahiers, les crayons de couleurs et stylos. Ainsi les marques Calligraphes, Contés, et Stadler, qui restent parmi les plus coûteuses, sont obligatoires dans plusieurs écoles. Ces dernières trouvent également d’autres moyens de soutirer le maximum d’argent aux parents. Il s’agit de l’achat obligatoire de tenue avec le logo de l’école ainsi que des manuels d’études que les instituteurs auraient publiés.  L’activité parascolaire comme la danse, la musique, la natation et le karaté constitue également un autre moyen de faire payer les parents et ce, au bénéfice des établissements. Les frais de ces activités, quasi-obligatoires, coûtent dans les Ar 10.000 par mois.

 

Un taux d’abandon de 25% dès la première année

 

Malgré les difficultés financières des parents, les enfants

issus de la couche sociale moyenne ont la chance de poursuivre leur scolarité. Pourtant, ceux de la couche défavorisée dépend entièrement de la volonté de l’Etat ainsi que des organismes non gouvernementaux pour pouvoir bénéficier d’une éducation gratuite. Une situation qui aggrave le taux d’abandon. Cela commence dès la première année d’école chez les enfants malgaches. Selon une publication fiable, 25 sur 100 enfants inscrits au CP1 n’arrivent pas à continuer leur scolarité. En effet, La situation empire à mesure que l’élève monte de niveau car 55% des enfants inscrits en première année d’étude abandonnent avant d’atteindre le CP2.

 

Les orphelins et handicapés sont les premières victimes

Les enfants orphelins sont les premiers qui risquent de ne jamais faire leur entrée à l’école. C’est également la catégorie des enfants qui quittent prématurément les bancs de l’école. A part les orphelins, les enfants qui travaillent plus ou moins souvent, ayant de moins bons résultats à l’école et moins soutenus par les parents, ainsi que ceux présentant un handicap physique s’exposent à l’abandon précoce du cycle primaire.

Le même rapport souligne que selon les informations recueillies auprès des responsables au niveau des fokontany, le taux de non scolarisation des enfants de la classe d’âge  [6-12 ans] est mesuré à 27,5% dont 5,5%. Par contre, les résultats d’enquête auprès d’écoles avancent que les enfants handicapés représentent 0,62% des effectifs scolarisés c’est-à-dire que moins d’un dixième des enfants handicapés. Les filles représentent moins d’un tiers des enfants handicapés scolarisés.

 

Taux d’exclusion à 5%

Le taux d’exclusion est estimé à près de 5% dans les écoles primaires. Le non payement de frais de scolarité, ou encore les enfants exclus pour discipline sont les cas les plus fréquents. En effet, le taux d’abandon est plus  élevé dans les établissements fréquentés par les enfants issus de la couche défavorisée, comme les écoles communautaires, les établissements avec moins d’effectifs, mais plus d’élèves par enseignant, ainsi que ceux avec un faible taux de réussite au CEPE, la qualité des bâtiments scolaires, un coût pour les parents moins important, qui ne bénéficiant pas d’un contrat programme et qui ne font pas de contrôle sur l’entrée des élèves.

 

Dom

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