Les consommateurs avaient espéré que la dernière baisse du prix à la pompe n’était que le début d’une longue série, qui allait concrétiser les discours des tenants du pouvoir à ce propos. En ce dernier mois de l’année, le prix des carburants à la pompe a encore augmenté, soit la énième augmentation pour cette année seulement. En effet, depuis hier 1er décembre, les stations-service affichaient pour le prix de l’essence 3 640 Ariary si 3 560 Ariary auparavant et pour le Gas-oil à 3 070 Ariary si le litre coûtait à fin novembre 2 990 Ariary. Il est de rigueur de  rappeler cependant que le record pour cette année et pour le régime et pour le pays a été atteint au mois de juillet dernier, période à laquelle l’essence coûtait 3 730 Ariary. Ainsi donc, une nouvelle hausse de 80 Ariary a été appliquée. Ceci est la preuve ou du moins l’une des preuves des pratiques démagogiques du régime ainsi que des discours mensongers des tenants du pouvoir. Cette nouvelle hausse dessine déjà les débuts de l’année à venir.

En effet, cette hausse entrainera davantage de problèmes au pays. A titre d’exemple, les transporteurs dans la capitale avaient déjà menacé de faire augmenter le ticket de transport à 500 Ariary à cause de la hausse du prix du carburant et du non paiement par l’Etat des subventions qui leur sont dues. Une augmentation d’une part que les usagers ne supporteront point, et d’autre part aura également des répercussions sur les coûts de la vie, surtout les prix des denrées alimentaires. A l’aube de 2017, on envisage donc déjà le pire pour le pays. D’autant plus qu’aucune action concrète n’a été faite par le régime en parallèle avec les discours bien rôdés de la croissance économique et d’un développement prochain. D’autant plus que les dirigeants actuels recherchent encore plus de 3 milliards de dollars pour pouvoir réaliser les « projets structurants » dont ils parlent sans cesse. Et ce à un an et quelque de la fin de leur mandat. Le calcul est donc vite fait et pour ceux qui y croient encore, il est temps d’avouer l’échec de ce régime et de ses discours qui visaient seulement à mettre les crédules sous sa coupe. Haï et traqué par les tenants du pouvoir actuel, le régime de la Transition lui, au moins, avait su maintenir le prix du carburant à un niveau abordable, 3 300 Ariary pour l’essence et 2 730 Ariary pour le Gas-oil.

Régis Kabary