VIH / Sida – Le taux de prévalence 0.4% à Madagascar
Le premier cas de porteur du sida à Madagascar a été diagnostiqué en 1987. Et même si, par rapport aux autres pays, la Grande île ne compte pas encore beaucoup de personnes atteintes de la maladie, le taux de prévalence augmente d’année en année. En effet, la prévalence du VIH chez la population adulte est passée de 0,02% en 1989 à 0,13% en 2007 et 0,4% en 2012. Et c’est le dernier chiffre connu jusqu’à ce jour. Mais ce taux de prévalence est encore plus élevé auprès des populations vulnérables aux Vih/Sida. Ces individus ne sont autres que les travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH), les consommateurs de drogues injectables (CDI),…. Hier a été célébrée la journée internationale de la lutte contre le Sida. Au niveau national, la célébration s’est faite à Diégo-Suarez. D’ailleurs, d’après les derniers dépistages effectués dans la Région Menabe, le nombre de personnes porteuses du virus s’élève maintenant à 26. Toujours en 2012, le nombre de personnes qui vivent avec le VIH est de 42 370. Un chiffre important mais qui est loin de refléter la réalité. A noter que le dépistage est encore une étape très peu franchie par beaucoup de personnes. Souvent, ce blocage est dû à la peur et à la désinformation. La peur de l’opinion de la société est la première sur la liste. Et si l’auto-dépistage est déjà répandu dans les pays développés, il ne l’est pas encore à Madagascar. Pourtant, toutes les personnes atteintes du virus peuvent continuer à mener une vie normale, à condition de suivre un traitement adapté. De plus, ces personnes pourront subir des interventions chirurgicales sans risque et avoir des enfants qui ne seront pas porteurs du virus si elles sont suivies.
Pour cette année 2016, la campagne de lutte contre le Vih/Sida s’intitule « Levons la main pour la prévention VIH ». Elle examine les différents aspects de la prévention du Vih, vis-à-vis notamment de groupes spécifiques de personnes, comme les adolescentes et les jeunes femmes, les populations clés et les personnes vivant avec le virus. Par ailleurs, un nouveau rapport établi par l’Onusida montre que les pays sont sur le chemin du processus d’accélération avec un million de personnes supplémentaires ayant accès au traitement en seulement six mois entre janvier à juin 2016. Jusqu’à juin 2016, environ 18,2 millions de personnes à travers le monde ont eu accès aux médicaments salvateurs, dont 910 000 enfants, doublant ainsi le chiffre établi cinq ans plus tôt.
Seheno Kely