Les têtes dirigeantes au sein de la mairie d’Antananarivo n’arrêtent pas de changer. Pourtant, aucun résultat pour l’amélioration de la vie quotidienne de la population de la Capitale n’est enregistré, après 17 mois de règne de Lalao Ravalomanana. Par contre, tous ont constaté la nouvelle naissance de l’empire Tiko !

Tous les militants Tim et les compagnons de route du couple Ravalomanana doivent s’attendre à se faire éjecter de leur poste à tout moment. C’est le constat des observateurs et beaucoup se rappellent que la première à ouvrir la longue liste était la déléguée au maire du 3ème arrondissement. Finalement, cette dernière n’a occupé ce … strapontin – si on peut le qualifier, d’ailleurs -, que durant un tout petit mois. Par la suite, de très nombreuses personnes qui ont tout laissé tomber pour rejoindre la formation, ont été jetées hors de l’Hôtel de Ville d’Analakely. Il y a par exemple, l’ancien maire de la Capitale, ancien ministre, devenu premier adjoint au maire pour finir à deux niveaux plus bas – 3ème adjoint au maire – qui se nomme Patrick Ramiaramanana. Victimes d’un grand cyclone, le délégué au maire du 1er arrondissement qui n’est autre que l’ancien député Razafimbelo Arinosy, ceux du 2ème et du 4ème arrondissements, ont été remerciés après quelques mois de travail. Pour les directeurs, ils sont aussi nombreux à être remplacés sans que les véritables raisons soient connues de la population. Certes pour feu le Général Bertrand Ramamonjisoa – appelé dans le temps comme étant le directeur de cabinet mais dont la nomination n’a jamais été signée par Madame la Maire -, il s’agit d’une démission mais pour le désormais ancien A1 – lire : premier adjoint au maire – Harison Gabriel, son départ est réellement un limogeage ! Ainsi, des « quatre mousquetaires » du départ, il ne reste plus que le deuxième adjoint du maire, l’ancien chef de région de l’Atsinanana Andriamorasata Julien. Pour les mêmes observateurs, tout ça n’est pas encore prêt de s’arrêter.

Manque de maturité

Mais la maire de la Capitale connait aussi un sacré problème de stabilité de structures. Il faut savoir que l’organigramme de la Cua a connu 4 modifications en 16 mois qui traduisent tout simplement un  véritable manque de maturité. Jusqu’ici, les grands maux qui ont, depuis toujours, rongé la Capitale, sont traités par des structures de la taille d’une cellule. Ce sont les embouteillages, l’assainissement – les canaux d’évacuation d’eaux usées ont déjà montré ces extrêmes limites avec les gouttes de pluies des premiers jours de l’année-, et entre autres, l’approvisionnement en eau potable. Les directions importantes et essentielles pour l’administration de la Capitale sont passées au rang de … division alors que d’autres problèmes cruciaux ne trouvent pas preneurs dont le phénomène de bidonvilisation ou l’insécurité. En ce début d’année, le bilan des actions menées par Madame la Maire est effarant : la population de la Capitale est engluée dans les problèmes d’accès à l’eau potable et d’impraticabilité des routes, rues et ruelles dès la tombée de la pluie. D’un autre côté, l’insécurité est partout dans la ville des mille et la saleté gagne de plus en plus de terrain. D’un autre côté, on assiste à la hausse des différentes taxes à payer et du coût des services offerts par la Cua : tarif doublé pour obtenir des papiers comme la copie d’acte de naissance, par exemple, pour l’année dernière et cela pourrait être pire à partir de 2017.

Par contre, et ce à la vue de tous, on a assisté durant 2016 à la renaissance de l’empire Tiko dont le magasin Magro de Behoririka. Pour les mauvaises langues, le seul fait d’armes du couple Ravalomanana – son mari, l’ancien président de la république, est son conseiller spécial – à la tête de la Cua n’est autre que d’avoir fait redémarrer une de leurs entreprises !

Vladimir Illitch