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Mercredi 24 Avril 2024

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Question d’entretien

Madagascar vient de connaître l’une des plus grosses frayeurs de sa « vie » avec le tremblement de terre qui s’est produit tôt dans la matinée d’hier, plus précisément vers 1 heure du matin. Mais pourtant bien voilé aux yeux des gens et des citoyens, il s’est passé et se passe toujours pire dans le pays. Un phénomène qui devrait susciter les plus grandes peurs aux citoyens et surtout aux dirigeants malgaches. Un fait qui devrait normalement être plus effrayant et effarent encore que ce qui s’est passé dans la matinée du 12 janvier 2017. Car si certains pensaient que c’était l’ange de la mort qui passait au pays, ce personnage réside déjà parmi nous depuis un certain temps. Nous avions rapporté il y a quelques jours le passage d’un journaliste du célèbre New York Times dans le Sud de Madagascar. Et dans son article, le journaliste Nicolas Kristof note la période extrêmement longue de disette qui afflige les familles qui ne mangent plus que des fruits de cactus, très pauvres en valeur nutritive, ou mélangent du calcaire ou de la cendre avec de l’eau pour en faire du bouillon. « Les enfants sont maigres et ont un aspect fragile, leur ventre distendu par la malnutrition », telle est la réalité peinte par ce journaliste venu de l’autre bout du monde. En effet, cela fait trois ans que le sud subit de plein fouet la pire sécheresse qui affecte la région, en 35 ans avions-nous rapporté. Pour emprunter les mots de notre collègue, « cette nouvelle couverture médiatique sur cette partie de la Grande île marque l’étendu des dégâts. Pourtant, devant un tel intérêt, les autorités étatiques ne manquent pas de faire la politique de l’autruche, laissant les partenaires techniques et financiers faire en grande partie les tâches. »

D’un côté, l’aide humanitaire a longtemps été perçue comme un acte juste. Jugée indispensable pour les victimes, elle paraissait évidente pour ceux qui en avaient été épargnés. Sa devise était d’être impartiale et libre de toute arrière-pensée politique. Mais même les actions les plus louables peuvent en effet engendrer des problèmes. L’aide humanitaire a des conséquences sur les conditions sociales, économiques et culturelles des régions en crise. Elle agit en présence de parties en conflit et de forces militaires ; elle est exposée aux intérêts d’acteurs politiques locaux et internationaux ; elle doit traiter avec les bailleurs de fonds et les médias. Mal pensée, elle peut en outre influencer les marchés locaux, les habitudes sociales et bouleverser les structures hiérarchiques. D’ailleurs, si l’on vise une aide durable qui consisterait à redonner aux individus la capacité non seulement de survivre mais également de vivre dignement après la catastrophe, il faut élargir le concept d’aide traditionnelle d’urgence et de reconstruction à une aide au développement sur le long terme et à de la prévention.

De l’autre, à Madagascar, on assiste réellement à un pouvoir spectateur voire contemplateur des malheurs de sa population. En effet, après un grand atelier organisé dans la hâte alors que la population décriait déjà l’indifférence des tenants du pouvoir, aucune suite concrète n’a plus été donnée à l’affaire. Pourtant, tout un gouvernement s’était déplacé sur place pour cet atelier et on imagine déjà les dépenses que cela a pu entrainer, saignant à blanc les caisses de l’Etat, vu le train de vie mené par plusieurs des proches du pouvoir actuel. Complice ou simple spectateur, on ne peut pas ne pas blâmer ceux qui sont les premiers responsables du pays, de la Nation, ceux qui sont censés garantir l’intérêt général et le bien-être de tous les citoyens.

Aussi, le seul constat faisable à ce jour est celui-ci : la misère est une question d’entretien à Madagascar. Face à tous les malheurs des 23 millions de Malgaches, et il ne s’agit pas seulement ici du cas de la population dans le sud de la Grande île, la sollicitation des aides étrangères revient à conditionner la vie de la population qui dépendra encore et toujours des aides octroyées par les « bons samaritains ». D’autre part, la population a déjà eu suffisamment de preuves que les tenants du pouvoir ne se soucient pas du tout de son sort. Les Malgaches à l’heure actuelle ne savent plus à quel saint se vouer.

Ny Aina Rahaga

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