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Jeudi 28 Mars 2024

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Morosité économique – Baisse de la création d’entreprise

La morosité économique s’installe durablement. Le dernier bulletin de la Banque centrale de Madagascar montre une régression de la création d’entreprise.

 

Hormis les secteurs d’investissement (IDE), d’exportation et du transport ayant enregistré une évolution à la hausse, les activités globales du pays ont accusé un phénomène de régression. En effet, la baisse du nombre total des entreprises créées a, en glissement annuel, présenté une évolution mitigée, en termes de croissance sectorielle. Globalement, le gap de la création d’entreprises au niveau du secteur des services s’est ralenti au cours de la période examinée (-10,3%, après -49,7% en 2015).

 

En revanche, il s’est redressé pour le secteur primaire et celui secondaire, respectivement de 233,3 pour cent et de 230,9%, contre -87,5% et -74,4% en 2015, à la même période.

 

La bonne récolte agricole résultant des conditions climatiques favorables a stimulé la création de nouvelles entreprises dans le secteur primaire.

 

Pareillement, la reprise de la demande extérieure sur les produits d’exportation traditionnels et certains produits miniers, en raison de l’épuisement de stocks, a été à l’origine de l’apparition de nouvelles unités de production dans le secteur secondaire. Par contre, le recul de la création d’entreprise dans le secteur tertiaire s’est atténué, suite à la hausse de la demande de services sur les infrastructures publiques et privées.

 

Sur le marché de l’emploi, l’évolution mitigée de la création d’entreprise ne s’est pas traduite par une détérioration de la situation de l’emploi.

 

Au contraire, le nombre des travailleurs enregistré auprès de la CNaPS a évolué à la hausse, témoignant une relative stabilité de l’emploi, suite à la mise en œuvre des projets de l’administration centrale et aux nouvelles embauches par les entreprises franches.

 

Activités primaires

En raison des informations limitées, l’analyse des activités primaires a été axée sur l’évolution de l’activité agricole, à travers les exportations des produits de base et l’étude des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité (PPN).

 

Au premier semestre 2016, les échanges extérieurs du secteur de l’agriculture par le canal des exportations des produits agricoles traditionnels ont retrouvé leur dynamisme. Des facteurs internes (bonne condition climatique) et des facteurs extérieurs (reprise de la demande extérieure) ont été à l’origine de cette amélioration des exportations.

 

Malgré la légère reprise des prix mondiaux des produits de base qui restent toutefois en dessous de la moyenne des périodes précédentes, la croissance des échanges extérieurs des produits d’exportation traditionnels a été dopée par l’épuisement graduel des stocks extérieurs. Ainsi, le volume des produits exportés, traduisant le dynamisme de l’activité agricole, a enregistré  une hausse : café (+76,2%), girofle (+37,3%), cacao (+6,0%) et crevettes (+37,3%).

 

Ces filières ont donc contribué à soutenir la balance commerciale de sorte que le déficit, occasionné par la chute des exportations minières, a été plus atténué au niveau du solde de la balance globale.

 

Par ailleurs, sur la période considérée, la baisse du prix du riz sur le marché a résulté d’une abondance de l’offre, montrant le dynamisme de la riziculture dans l’activité agricole. En effet, en glissement annuel au mois de juin, le prix du riz s’est inscrit en forte baisse aussi bien en variation annuelle (+2,0%, après +8,0% en 2015) qu’en variation sur la période (+0,6%, après +4,7% en 2015).

Sur le plan de l’investissement, les activités primaires se sont montrées vigoureuses au vu de l’évolution positive du nombre des entreprises créées (+20 unités, contre +6 unités en 2015).

 

Sous un autre angle, le dynamisme des activités primaires a également été révélé par la hausse patente du nombre de travailleurs répertoriés au sein de la CNaPS (+20,0%, après 9,7% en 2015).

La croissance notoire du nombre des entreprises créées a été à l’origine de cette performance de la situation de l’emploi. Ce scénario s’est aussi observé au niveau du secteur secondaire.

Activités secondaires

 

Au premier semestre 2016, pareillement au secteur agricole, le secteur manufacturier a affiché un comportement favorable, reflété par la progression du nombre des entreprises créées dont la croissance a dépassé les 200%. Cependant, cette bonne performance semble mitigée lorsqu’on aborde la création d’entreprises par catégories d’établissements.

 

Les sociétés anonymes (SA) au même titre que les sociétés anonymes à responsabilité limitée (SARL) ont affiché un recul du nombre d’établissements créés, respectivement de -40,9% et de -21,1%, après 69,2% et -8,8% en 2015, à la période examinée.

 

En revanche, les entreprises individuelles (EI) ont vu leur nombre s’accroître de 8,9 pour cent, contre -9,5 pour cent en 2015, à la même période.

 

Cette fluctuation du nombre des entreprises créées a montré le manque de visibilité sur le plan des affaires, malgré les réformes engagées par les autorités visant à revitaliser la croissance.

 

Néanmoins, à l’instar des entreprises individuelles, d’autres branches de production se sont montrées vigoureuses pour soutenir la croissance du secteur manufacturier. Malgré le repli de l’activité du QMM, touché par la chute des prix mondiaux des matières premières, la continuité de la production minière a été appuyée par le dynamisme des entreprises d’exploitation opérant dans d’autres filières.

 

La croissance du volume des exportations minières autres que le nickel et le cobalt en a constitué une preuve tangible : minerais de titane (+49%, après -41,0% en 2015) ; minerais de zirconium (+144,8%, après -76,2% en 2015) et minerais de graphite (+40,9%, après 60,6% en 2015).

 

En outre, les entrées nettes de capitaux sous la forme d’IDE ont manifestement contribué à la croissance des activités secondaires (+55,5, après +0,8% en 2015).

 

Pareillement, l’évolution positive des exportations des entreprises franches a concouru au soutien du secteur manufacturier (+25,4, après -14,9% en 2015).

 

En glissement annuel, l’allocation de crédits à court terme, a été beaucoup plus prépondérante pour les entreprises privées (+8,6%, après +6,3 en 2015) que pour les entreprises publiques (-32,9, après +30,1% en 2015). En revanche, l’octroi de crédits à moyen et long terme a été plus accentué au niveau des entreprises publiques (+769,2%, contre -17,8% en 2015) qu’au niveau des entreprises privées (+19%, contre +26,9% en 2015).

 

Le dynamisme de l’activité industrielle a aussi été indiqué par la croissance notoire de la consommation d’énergie électrique (+8,1%, contre -14,7% en 2015).

 

Cependant, cette hausse de la consommation d’électricité a été en contraste avec la baisse de consommation d’eau salubre (-3,5%, après -15,9% en 2015), en raison de la diminution de la production totale d’eau courante (-26,5%, contre +18,0% en 2015).

 

Recueillis par Razafy

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