Le président turc, Recep Tayyip Erdogan sera en visite à Madagascar cette semaine. Il a déjà quitté Istanbul, hier, à destination de Tanzanie, puis de Mozambique et va terminer son voyage d’affaires à Madagascar. La délégation présidentielle turque ira certainement renforcer sa coopération bilatérale avec Madagascar puisque le ministre de l’Economie, ainsi que celui de l’Energie et des ressources naturelles sont du voyage. Ces 3 domaines comptent, en effet, parmi les priorités de l’Etat malgache qui est toujours prêt à tout pour obtenir du financement d’autant que la Turquie est devenue, depuis quelques années, le nouveau partenaire de l’Afrique. L’année dernière, le président Recep Tayyip Erdogan a déjà fait une longue tournée dans plusieurs pays africains tels que l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria, ainsi que la Guinée.

Cette visite risque de provoquer la panique au sein de la communauté turque de Madagascar. L’année dernière, et ce, suite au coup d’Etat manqué du 15 juillet, l’ambassadeur résident à Antananarivo, Volkan Türk Vural , a précisé que des établissements affiliés à un réseau d’écoles et de centres culturelles appartenant à l’organisation terroriste Fethullah Gulen sont installés à Madagascar. Pourtant, les dirigeants malgaches n’ont pas pris des mesures allant dans le sens du souhait d’Ankara, d’autant que par la suite, ces établissements ont fait un démenti formel contre la déclaration de l’ambassadeur. Par contre, on sait que Recep Tayyip Erdogan ne lâche jamais prise et dans ses périples africains, il a toujours demandé la fermeture des filiales et établissements en relation avec le mouvement Hizmet et l’organisation terroriste Fethullah Gulen.
Les dirigeants malgaches auront donc un choix difficile à faire. Il ne faut pas oublier non plus que la Turquie reste un partenaire de développement qui a une influence non négligeable dans la relation internationale. Elle a, par exemple, dirigé les efforts internationaux dans le cadre de reconstruction de la Somalie, rongée par des années d’instabilités politiques.

Dom