Candidature d’Ahmad – La tension monte entre la Caf et le Cosafa
Ça sens la friture à l’approche des élections des membres du comité exécutif de la Caf. Avec 14 voix assurées sur les 54 appelées à voter le jour du scrutin, Ahmad s’impose comme un rival de plus en plus sérieux pour Issa Hayatou.
Après avoir annoncé son soutien au Malgache Ahmad contre le président actuel, le Camerounais Issa Hayatou en vue de l’élection à la présidence de la Caf le 21 mars prochain, le Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa) a prévu d’organiser une réunion avec des présidents d’autres blocs régionaux fin février. Une annonce qui n’a pas été du goût de la Caf, qui y voit une forme de dissidence et menace l’instance !
Il y a de la friture sur la ligne entre la Caf et le Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa), qui représente 14 de ses membres. Dimanche, l’ensemble sous-régional a annoncé qu’il soutiendra Ahmad contre le président sortant, Issa Hayatou, candidat qui brigue son 8e mandat consécutif cette année. Un soutien effectif en toute logique puisque Ahmad préside la Fédération de Madagascar, elle-même membre du Cosafa. Dans la foulée, le président de la zone Cosafa, Phillip Chiyangwa, a fait part de son désir d’organiser une réunion avec d’autres présidents de fédérations africaines chez lui à Harare au Zimbabwe le 24 février. Une annonce interprétée comme une menace par la Caf !
L’instance africaine de football n’a pas mis longtemps pour adresser une lettre au Cosafa, lui stipulant qu’il n’a « pas le pouvoir d’organiser un tel rassemblement sans en porter connaissance à la Caf et sans son autorisation. Organiser une telle réunion avec des représentants d’autres associations membres que celles de la zone Cosafa s’assimile à une tentative de déstabiliser la Caf. Le comité exécutif de la Caf se réserve le droit de sanctionner toute infraction à ses statuts. »
D’après la Bbc, Chiyangwa n’a pas tardé à répondre à cette correspondance, mentionnant les statuts de la Fifa qui protègent les droits de l’Homme dont la liberté d’association.
Recueillis par Elias Fanomezantsoa