La distribution d’électricité dans la capitale n’est pas encore revenue à la normale. En effet, dans la soirée d’hier, les abonnées de la Jirama ont été agacés par les « microcoupures » répétitives qui se sont produites entre 19h et 20h30. Coïncidence ou hasard des faits, le courant a été perturbé pendant les heures de diffusion des journaux télévisés. La population a déjà remarqué depuis plusieurs mois que l’électricité de la Jirama devient instable au moment où des informations intéressantes concernant la mauvaise gestion du pays passent à la télé. Les dirigeants peuvent se vanter d’avoir atteint la surproduction d’électricité mais les services de la compagnie restent largement à améliorer puisque ces microcoupures entrainent également des dégâts matériels considérables auprès des ménages. Des réparateurs d’appareils électroniques et électroménagers expliquent que leurs affaires ont connu un développement très important depuis que le délestage et les microcoupures ont frappé. L’instabilité de la tension électrique ainsi que les coupures répétitives entrainent, en effet, des pannes graves sans que la Jirama prenne en charge les dépenses liées aux réparations. La priorité de l’Etat malgache sur la promotion de l’énergie renouvelable devient de plus en plus inadéquate pour la lutte contre le délestage. L’actuel régime n’a ni les moyens, ni le temps nécessaires pour construire des centrales thermiques à haute capacité de production comme celles que Didier Ratsiraka a mises en place pendant ses années au pouvoir. Des techniciens auprès de la Jirama ont même avoué que, pour le moment, l’utilisation des groupes électrogènes alimentés par du carburant reste la meilleure solution pour ramener à la normale la distribution de l’électricité à Madagascar.

Dom