Le ministère des Transports et de la météorologie s’attèle à rénover le parc du transport public routier de voyageurs (Tprv). Bientôt, les Malagasy prendront « l’autobus intelligent ».

En un mot c’est un bus moderne. Il peut accueillir plus de passagers : 49 et plus besoin de sortir de l’argent à chaque fois puisqu’on utilise une carte magnétique d’abonnement rechargeable. L’autobus intelligent est à la pointe de la technologie, avec, caméras de surveillance, GPS, écrans publicitaires, limiteur de vitesse, compteurs de passagers, wifi, … Cet autobus offrira une meilleure qualité de service, lacune souvent reprochée aux autobus de la capitale, une meilleure fluidité de la circulation, une réduction considérable des accidents de la route, et aussi une réduction des émissions de gaz carbonique. Cet autobus intelligent a été présenté au président de la République Hery Rajaonarimampianina, au palais d’Ambohitsorohitra, ce matin. Le président a affirmé dans son discours que ce projet répond parfaitement aux besoins et aux problèmes de la population. Un projet en partenariat avec le secteur privé qui donnera sûrement envie à plus d’un de prendre le bus.

Infrastructures en mauvais état
A première vue, le projet semble séduisant et a visiblement tout pour plaire. Mais à y regarder de plus près, il y a de nombreux points qui n’ont pas été pris en compte lors de son élaboration. Et en premier lieu, la qualité des infrastructures routières à Madagascar. Les voies sont assez serrées, les virages seront difficiles à négocier pour ce mastodonte et il y a des nids de poule partout, ce qui affectera sûrement et la mobilité de l’engin et son état qui se dégradera en un rien de temps. Il n’est pas nécessaire de souligner que l’entretien de ces véhicules coûtera une petite somme. Il y a aussi le problème des arrêts de bus, partout en ville, les bus stationnent juste sur le côté de la route, déjà que les bus actuels créent des embouteillages en se garant. Et ce nouveau autobus en causera sans doute encore plus. De ce fait, la rénovation des infrastructures routières s’impose comme une nécessité avant de mettre ce projet définitivement en place. Quant à la qualité de service, cela reste encore à prouver et dépendra entièrement des prestataires qui auront la responsabilité de gérer ces véhicules. Mais quoi qu’il en soit, c’est un projet qui ne verra réellement le jour que d’ici quelques années. D’ici là, il est possible d’imaginer que tout sera mis en place pour accueillir ces autobus du futur.

Feno Tsiky