Madagascar a renoué avec les grandes rencontres financières internationales, après cinq ans d’absence. Une importante délégation de la Vice-Primature chargée de l’Economie et de l’Industrie, du ministère des Finances et du Budget, ainsi que de la Banque Centrale de Madagascar a pris part aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, à Washington DC du 9 au 13 avril 2014. La Direction Générale du Trésor, acteur primordial de la gestion des finances publiques, y a évidemment été représentée. Le séjour à Washington a été mis à profit par la délégation malgache pour tenir différentes rencontres bilatérales, soit avec les équipes-pays respectives des Institutions de Bretton Woods, soit avec d’autres institutions financières internationales, en marge des assemblées proprement dites. Les différents interlocuteurs rencontrés ont tous manifesté leur volonté de reprendre la coopération et de soutenir le pays dans le processus de relance post-crise. Dans le cadre de la coopération avec le Fonds et la Banque, outre des aides financières attendues, l’assistance technique et le renforcement de capacités des administrations malgaches ont été également au centre des discussions. Concernant ces deux derniers points, différentes missions d’experts du FMI ont d’ores et déjà été convenues pour les mois qui viennent.

Dématérialisation du système de contrôle

Parmi les besoins d’assistance technique formulés par les autorités malgaches, le Directeur Général du Trésor n’a pas manqué de plaider pour la dématérialisation et la réforme du système de contrôle, deux sujets qui tiennent à cœur le Trésor Public et sur lesquels il a toujours attiré les attentions et/ou suscité des débats. La dématérialisation permettra non seulement d’assurer une plus grande sécurisation des différentes transactions, notamment en évitant l’utilisation de faux documents, mais aussi de régler les problèmes de lenteur administrative due à la transmission des documents physiques ainsi que ceux relatifs a l’archivage des multiples pièces justificatives comptables. La réforme du système de contrôle, quant à elle, est primordiale dans la mesure où il existe une redondance certaine dans les contrôles effectués par les différents organes qui en ont la charge, alors que des zones de non contrôle mériteraient d’être exploitées pour une plus grande efficacité et efficience des dépenses publiques. Suite à ces rencontres , il a été convenu qu’une autre mission du FMI se tiendra à Antananarivo du 29 avril au 6 mai prochains pour discuter de l’assistance technique relative à ces sujets de réformes des Finances publiques, parallèlement à la mission destinée à débattre du futur programme avec cette institution (qui elle sera déjà sur place à partir du 22 avril 2014).

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