Prix Nobel de la Paix à l’Europe Signal fort d’un virage
L’Union Européenne traverse une épreuve difficile. La crise économique met à nu une désharmonie entre les pays qui la composent. Les populations des pays du Sud durement touchés par une récession manifestent avec véhémence contre l’obligation de serrer la ceinture de plusieurs crans suite déjà à une chute brutale du pouvoir d’achat. La série de nouveaux sacrifices se conjugue avec un plan d’austérité drastique que l’Union estime incontournable dans la stratégie de redressement qu’elle a adoptée. Que le jury du Prix Nobel de la Paix décerne justement en cette période amère la prestigieuse récompense à une Union Européenne même pas encore convalescente, les sarcasmes des eurosceptiques et les lazzi venus des contradicteurs de la valeur accordée à ce prix ne pouvaient que gagner bonne audience sur le coup de la surprise. Parmi la liste des lauréats il est certains auxquels le public a fait meilleur accueil qu’à d’autres dont l’annonce du couronnement n’a suscité qu’indifférence : nombreux ont gardé en mémoire le jour J de Mandela, alors que peu se souviennent que l’ancien vice-président américain Al Gore figure au tableau des primés. On n’aurait pas tort de penser que lors de leur délibération les membres du jury de ce Prix gardent une pleine lucidité quant aux aléas de l’accueil fait par le public et que chacune de leur décision d’années en années contribue au maintien ou à l’inverse à la perte de la notoriété prestigieuse acquise dans le monde entier, une notoriété qui remue jusqu’à la planète chinoise tantôt extériorisant une fureur mal contenue tantôt explosant d’une émotion populaire. L’Union Européenne ne démérite pas d’autant de ce Prix qui vient couronner plus d’un demi-siècle de réflexions, de débats, de négociations suivis de décisions communes pour encadrer les efforts à mouler pas à pas l’environnement de cet espace en partage. La Fondation Nobel semble élargir la portée de son message afin de mettre en valeur non seulement la contribution individuelle mais aussi la volonté politique d’un pays ou d’un groupe de nations à aménager et instituer un environnement paisible dans son espace. Même s’il est difficile de rêver, ce message interpelle quelque part la conscience nationale à Madagascar. Dans l’état, utopique que de penser l’hypothèse d’une société harmonieuse, déjà que malgré une feuille de route pour baliser la voie, celle qui mène à la sortie de crise semble épisodiquement compromise, et que le retour à un climat paisible se trouve hors de portée. La désunion évidente, une réconciliation introuvable, signent un état des lieux déplorable, dans un pays que l’on dit posséder deux grands atouts, d’une part un territoire naturel à l’abri de fraction du simple fait que la mer constitue ses frontières, et d’autre part une langue en partage pour bâtir une culture homogène. Seulement la population est en désespérance dans la recherche d’une classe politique propre à rompre la scandaleuse situation d’une cohabitation de la pauvreté dans laquelle elle croupit, et les richesses naturelles du pays, des richesses énormes certes mais vouées à fondre avant que l’on ne vienne à bout de la pauvreté. A parvenir à inverser la vapeur, une telle classe politique mériterait pour elle et pour le pays sinon une citation dans les plaquettes secrètes des éligibles au Nobel de la Paix, au moins une satisfaction de pouvoir y prétendre virtuellement.
Léon Razafitrimo
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