Le premier conseil des ministres de l’après-élections communales s’est tenu hier après-midi, après quelques semaines de « vacances » dues notamment à la nouvelle mesure … électorale autorisant ces derniers à soutenir les candidats du parti au pouvoir. Même ceux qui ne portent pas la cravate bleue du Hvm, ont mouillé leur chemise, comme le cas du Mts Ramanantsoa Ramarcel Benjamina, ministre de I’Emploi, de I’enseignement technique et de la formation professionnelle, qui a ouvertement mené campagne pour Hery Rafalimanana, candidat doublement malheureux dans la ville d’Antananarivo.

Les observateurs politiques s’attendaient ainsi à la convocation en session extraordinaire des députés pour plusieurs raisons dont primordialement, l’étude suivie d’adoption ou non de la loi de finances rectificative de cette année, objet principal de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale.  Il faut dire que l’administration publique tourne carrément au ralenti actuellement et tous les départements ministériels ont besoin de désobstruer un minimum de visibilité afin de voir un peu plus clair dans l’avenir proche.

On se rappelle justement que cette dernière session a été plus qu’éprouvante pour l’Exécutif avec une motion de déchéance pour le Président de la République et une motion de censure pour le gouvernement. Même si tout cela n’a pas abouti, à coup sûr, le chef de l’Etat, le Premier ministre ainsi que les ministres ont été traumatisés de ces tumultes et préfèrent éloigner ces parlementaires de l’hémicycle de Tsimbazaza.

Extrême préjudice

D’où certainement la décision de ne plus les convoquer puisque le camp d’à-côté, c’est-à-dire les députés acquis au régime, n’est pas capable de contenir les assauts. Une session extraordinaire risque de provoquer, par conséquent, l’extrême préjudice aux tenants de pouvoir actuel !

Beaucoup ont été ainsi déçus de ne rien voir de concret dans le communiqué ayant trait au Conseil des ministres en question, que des communications relatives à la participation de Madagascar à de diverses réunions internationales et à la nomination de directeurs généraux, directeurs centraux, directeurs régionaux et autres coordinateurs en tous genres ! Mais justement en parlant de nomination aux hauts emplois de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina n’a apparemment toujours pas de directeur de cabinet civil et les mauvaises langues avancent que l’ancien a toujours ses entrées dans les palais présidentiels et a repris le travail, comme si de rien n’était.

J.L.R