Comme prévu et comme nous l’avions déjà mentionné dans nos colonnes, les élections communales et municipales restent encore au centre de l’actualité et resteront encore pour un bon moment. Pourtant, ce n’est pas étonnant parce que nous sommes à Madagascar et pire encore, les tenants actuels du pouvoir ne facilitent pas les choses. En effet, ces derniers avaient espéré une victoire écrasante dans la majorité des communes, plus exactement dans près de 1000 communes pour asseoir encore plus leur suprématie, mais leur plan n’a pas fonctionné malgré l’importante masse d’argent qu’ils ont investi et surtout malgré les différentes entorses aux règles de jeu concernant les élections. A l’heure actuelle donc, les tenants actuels du pouvoir, et plus exactement le parti d’Etat digère mal sa défaite à grande échelle et cherche par tous les moyens à modifier plusieurs résultats des votes en leur faveur. Dans cette tentative de faire pencher la balance de leur côté, le parti d’Etat engendre des conséquences néfastes pour la stabilité du pays mais il semble ne pas y accorder de l’importance. Aujourd’hui, la stabilité tant recherché s’éloigne de plus en plus et les élections communales sont en train de provoquer un séisme sans précédent qui va faire trembler le pays tout entier. Par ailleurs, le climat d’apaisement est loin de se faire ressentir et les événements actuels laissent plutôt croire que ça va bientôt chauffer. Effectivement,  ça va chauffer du nord au sud et de l’est à l’ouest pour la simple et bonne raison que le régime et le parti Hvm ont beaucoup du mal à accepter leur défaite parce que leur défaite signifie un obstacle à l’instauration et la mise en place d’un régime dictatorial. Aujourd’hui, le Hvm souhaite donc renverser la tendance mais la population se dresse en barrière et ce, pour lui signifier qu’elle n’a plus besoin de lui. La situation actuelle est cependant normale dans la mesure où c’est le fruit de plus d’une année et demie  perdue par le régime actuel à courir après la reconnaissance internationale, à s’enrichir à la barbe de la population tout en délaissant volontairement le volet social et la lutte contre la pauvreté. Nous sommes maintenant au bord d’une explosion imminente sans précédent et les responsables étatiques ne font rien pour éviter le pire. Tout au contraire, ils semblent jouer avec le feu et parier avec le diable tout en sachant qu’ils vont se brûler les doigts et y perdre plus que les places auxquelles ils tiennent tant. Le Hvm n’a aujourd’hui plus d’avenir à moins qu’il accepte sa défaite et de travailler main dans la main, en étroite collaboration avec les nouveaux élus du peuple. Toutefois, ce cas de figure est inimaginable dans la mesure où les ténors du Hvm n’aiment pas travailler avec des personnes qui ne portent pas la fameuse cravate bleue du parti d’Etat. C’est là son erreur et cela va lui être fatal parce qu’aujourd’hui, la situation est explosive. Les grèves se multiplient et il semble que le régime Hvm n’est pas en mesure, voire incapable de satisfaire les revendications des différents grévistes du moment. Après les grèves d’avertissement, les grèves générales ne se feront pas attendre longtemps. Combinées avec les contestations diverses aux quatre coins de l’île par rapport aux manœuvres frauduleuses et aux abus du pouvoir du Hvm lors des élections communales, toutes les conditions sont réunies pour qu’une nouvelle crise pointe son nez pour plonger le pays dans une période néfaste. Même s’il ne faut pas sous estimer les ténors et les têtes pensantes du Hvm, il se peut donc que nous vivions actuellement les dernières heures du régime actuel.

Laza Marovola