En marge du Sommet de la Francophonie – La question du secteur informel sur la table
Comprendre les dynamiques du secteur informel est crucial pour réaliser la transformation structurelle des économies les moins avancées et les mener vers d’autres activités que celles de simple subsistance (que sont l’agriculture et les petits services), vers des activités plus productives, une croissance et des emplois de meilleure qualité. L’autre dimension du phénomène, souvent négligée, est l’hétérogénéité du secteur informel, observation qui doit interpeler sur la nécessité de différencier et mieux cibler les politiques publiques à envisager dans le cadre d’une mutation vers le formel.
Des traits communs peuvent être mis en évidence. Les exemples étudiés d’entreprises du « gros informel » (du secteur du commerce, de l’import/export, de la vente de gros et de détail, du transport et de la construction) présentent des similitudes, avec des entrepreneurs qui ont commencé comme de petits exploitants, avec un niveau d’éducation minimal. Le développement d’espace leurs entreprises repose sur une capacité entrepreneuriale et une persévérance manifestement supérieures à la moyenne et s’appuie souvent sur des réseaux sociaux, ethniques et religieux.
Les entreprises du « petit informel » se caractérisent le plus constamment par un système d’ « auto-emploi », structures enregistrées auprès des municipalités et du Ministère du commerce mais rarement auprès des autorités fiscales. On y constate un niveau d’éducation généralement très faible et une participation relativement élevée des femmes.
(Source : Flash Compta n°25 du CSC)