Les employés de la JIRAMA entament déjà la grève générale depuis jeudi et menace de couper l’électricité et l’eau. Une situation qui met la population de cette ville dans la panique car c’est la source de vie qui est coupée. Les employés de la JIRAMA ont tout simplement averti les abonnés à faire en réserve le plus grand volume d’eau potable possible puisque la suite de cette grève n’est pas encore connue. De source locale, l’eau n’a pas encore été coupée en début de soirée, hier. Les abonnés craignent que la JIRAMA  mette à exécution ses menaces à partir de ce matin.  Un journaliste local explique que coupure ou pas, la distribution de l’eau potable dans le Nord est déjà un calvaire pour la population. La quasi-totalité des abonnés de la JIRAMA utilisent en même temps d’autres sources pour compléter la quantité insuffisante de l’eau courante.

Les dirigeants n’ont pas encore émis aucune solution pour éviter la catastrophe provoquée par cette menace de pénaliser une population toute entière à cause d’une mésentente entre les employés et l’Etat concernant le projet de redressement de la JIRAMA.

Un Etat mauvais payeur

Cette menace réelle qui pèse sur la vie de toute la population d’Antsiranana reflète une fois de plus l’incapacité de l’Etat à résoudre à temps les problèmes causés par les foyers de tension chez les syndicalistes. Depuis plusieurs jours, la population de la capitale est victime des délestages répétitifs à longueur de journée. Ces coupures intempestives de l’électricité coïncident avec le début de la grève de la JIRAMA. Selon les explications fournies, ces délestages n’ont aucune relation avec la manifestation syndicaliste chez la JIRAMA mais à cause d’un retard de payement de l’Etat pour une société fournisseur d’électricité. Une facture de quelque 4 millions de dollars ne serait pas encore payée, ce qui oblige l’entreprise privée à prendre des mesures pour gérer la distribution à perte de l’électricité. C’est quasiment le même problème qui a conduit au délestage généralisé de l’année précédente où l’Etat n’a pas pu honorer les factures d’une société pétrolière.

Dominique Val