C’était une réalité, il y a 15 ans. L’essentiel des exportations était alors des produits de rente et très peu de produits manufacturés. Actuellement, la tendance s’est renversée si l’on ne considère pas les produits de la pêche et les produits miniers qui partent essentiellement bruts. Savez-vous que les deux-tiers des saphirs vendus au Bangkok viennent de Madagascar et qu’en Chine, on peut trouver des pierres de Madagascar qui coûtent moins chères que si l’on achète sur place ? C’est la pression qui réduit le taux de transformation de nos produits. Les produits de la mer ne sont pas transformés en raison du nombre très réduit des pêcheurs industriels.

Le textile reste très important. Malheureusement, Madagascar n’est pas un pays très compétitif pour un certain nombre de facteurs dont le transport et l’énergie. Cependant, le pays dispose de  certaines techniques non encore exploitées ailleurs lui permettant d’avoir un certain niveau de qualité. Ce qui est tout à son avantage.

Il y a également les pierres qui partent brutes (souvent sans que nous le sachions) vers d’autres pays. Les produits agroalimentaires malgaches gagnent aussi du terrain car ils sont extrêmement compétitifs et très appréciés – haricot vert, produits de la mer, épices, cacao, vanille… Mais on n’en exporte pas encore beaucoup (5 000 tonnes alors que d’autres pays sont à 300 000 tonnes) mais les produits malgaches ont des caractères particuliers, de par leur aspect naturel.