L’insécurité, vaste sujet qui est devenue l’une des plus grandes préoccupations de la population malagasy, que ce soit en zone urbaine qu’en zone rurale, et plus en zone rurale depuis quelques mois où les attaques meurtrières n’ont eu de cesse de se produire. Il faut bien reconnaître que des efforts ont fini par être entrepris pour juguler cette vague de violence qui est loin d’être gratuites. On le sait depuis belle lurette qu’il ne peut y avoir développement sans sécurité et pour le moment, on est en plein dedans, dans ce scénario. Ce début de troisième millénaire se singularise surtout par la globalisation, la mondialisation comme on dit, ainsi que tout ce qui peut en être les corollaires. La vitesse à laquelle les informations circulent a atteint une célérité telle qu’il est difficile d’en maîtriser le flux. Bien sûr, des pays réussissent tant bien que mal à garder la main mise sur « l’information », un coup d’œil en direction de l’Empire du Milieu peut l’attester. Mais en général, les informations fusent en ordre dispersé dans les pays à faible moyen.
Ce second semestre a été surtout marqué dans la Grande île par l’afflux d’informations pas rassurant du tout. Ces méfaits de dahalo, ces trafics d’or et de bois de rose qui s’amplifient font froid dans le dos. Et les tueries qui se perpètrent un peu partout sont loin d’instaurer une atmosphère sereine pour les affaires.
Un phénomène, qui n’est pas nouveau, est en train de monter d’un cran c’est celui du kidnapping. Bien que des bandes se fassent étêter et démanteler, d’autres prennent la relèvent et continuent de sévir. Le week-end dernier, le consul honoraire de la Corée du Sud à Madagascar a été kidnappé. Un fait nouveau qui n’est jamais survenu sur cette île depuis qu’elle fut une île. Une représentation diplomatique pour cible, il fallait le faire ! Mazette ! Il n’y a presque plus de tabou pour les malfaiteurs, ils frappent   à l’aveugle actuellement ! Quoique, connaissant la qualité du consul honoraire, un opérateur économique bien connu dans la Grande île, il ne fait aucun doute, l’appât du gain est bout de l’opération. En effet, le consul n’est autre que le propriétaire de Bricoland et de Malgamobile, représentant exclusif de la marque Kia à Madagascar. On attend les répercussions de pareil acte sur le plan international, mais de primes abords, cela ne présage rien de bon.
Vivement que cette situation bancale où est plongée l’île se résorbe car là on s’enfonce de plus en plus vers une situation inextricable ! Peut-on s’estimer heureux d’entendre Béatrice Atallah présidente de la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENI-T) annoncer qu’une signature du Projet d’appui au cycle électoral à Madagascar, PACEM, avec les Nations unies se fera incessamment sous peut  On est encore loin du bout, même si ce document englobe les tâches liées à l’organisation des élections ainsi que le calendrier et le coût des opérations s’y afférant. La lenteur et la lourdeur sont les plus grands ennemis de la sérénité de la population malagasy. A l’exemple de l’élection des membres du Conseil Électoral Spécial dont les résultats ont tardé à voir le jour malgré le fait que le vote des magistrats ait été fait voilà un mois.