Objet de toutes les convoitises, l’ancien parti majoritaire « Tiako i Madagascar » (Tim) a du mal à renaître de ses cendres. Entre le fondateur Marc Ravalomanana et ses anciens lieutenants ayant rallié Andrianatoandro Raharinaivo, la guerre est déjà ouverte depuis belle lurette. Mais celle-ci semble s’aggraver avec la volonté de certains anciens cadres, à l’exemple de Vyvato Rakotovao, de prendre leurs distances par rapport à l’exilé de Johannesburg et au premier président du parti. Face à cette situation, l’ancien chef de l’Etat tente le tout pour le tout pour reprendre la direction de sa formation politique.
Ainsi, hier, il a dépêché auprès de ses partisans du Magro Behoririka son « ancien » porte-parole Guy Rivo Randrianarisoa. L’objectif est de tenter de réunir ceux-ci derrière les causes que défend Marc Ravalomanana notamment son retour au pays et sa participation aux prochaines élections présidentielles. Pour l’occasion, l’« ancien PDS » d’Antananarivo a signifié que le Tim n’est pas divisé et qu’en dehors de la direction sise à Bel’air, aucune autre personnalité ne peut s’arroger le droit de parler au nom du parti Tim. « Vous ne devez pas connaitre une autre direction que celle dirigée par Mamy Rakotoarivelo, chef de file de la mouvance Ravalomanana et sise à Bel’air », a-t-il martelé.

Message

Par ailleurs, Guy Rivo Randrianarisoa n’a pas manqué de lancer quelques messages aux diverses missions internationales présentes actuellement dans le pays (COI, Sadc, délégation militaire de la Sadc). Il a en effet souligné que le retour de l’ancien chef de l’Etat ne devrait engendrer aucune instabilité dans la mesure où celui-ci ne serait pas animé par un esprit de vengeance. D’autant que si on se fie encore au discours de son porte-parole, c’est la restructuration du parti Tim qui reste la priorité de l’ancien chef de l’Etat. D’après lui, celui-ci reste aux mains de son fondateur ; ainsi, il a mis en garde ceux qui tentent de faire un hold-up sur le parti ou ceux qui sont tentés de l’utiliser à des fins personnelles.
Ce discours de Guy Rivo Randrianarisoa prouve que malgré ses multiples tentatives, Marc Ravalomanana a encore du mal à bien maitriser sa formation politique. Les raisons en sont multiples mais la plus importante reste cette volonté de ses anciens cadres de prendre leur indépendance politique. La divergence sur ce point ne semble pas se dissiper en dépit de la convocation à Johannesburg, il y a quelques jours, des principales figures de la mouvance Ravalomanana.

L. D. A.