Décidément, la Grande île n’en fini pas d’essuyer des revers dans le transport maritime. Les naufrages de bateau n’en finissent de se succéder. Mahajanga vient de connaître un nouveau naufrage d’une embarcation qui assure des liaisons commerciales entre Katsepy et Mahajanga. Ça commence à bien faire tout de même ! Cette fois-ci heureusement  n’a déploré aucune perte en vie humaine. 17 personnes ont eu plus de peur que de mal quand l’embarcation les transportant avait chaviré à environ 150 mètres seulement du débarcadère de Mahajanga. Toujours cette sempiternelle histoire de surcharge qui se fait partout au détriment des passagers de ces embarcations qui assurent les transits entre les différents points de l’île ; embarcations qui se décarcassent de toutes scrupules pour succomber à l’appât du gain foulant au pied toute règle de sécurité élémentaire.
On se garderait bien de rappeler le naufrage de l’embarcation qui a entraîné la mort de l’ancienne ministre de la Population Ramaroson Nadine dont les résultats de l’enquête mettent du temps à voir le jour. Son oncle n’a d’ailleurs eu de cesse de crier sur les toits les « vrais » dessous de l’affaire. Une « affaire » de famille qui a poussé Odette Ramaroson, mère de l’ancienne ministre de la Population Nadine Ramaroson, à monter également au créneau en affirmant son entière confiance à la justice malagasy pour révéler la vérité sur la mort de sa fille et la famille Ramaroson ne démord pas de ses soupçons envers toutes les personnes qui ont proféré des menaces contre Nadine Ramaroson. Vivement que ces accidents maritimes à répétitions ne viennent ternir une fois de plus la réputation du transport dans la Grande île.
Cette Grande île qui teint et qui s’active à garder le cap et maintenir la tête hors de l’eau. A l’instar du marathon international de Tana, dimanche dernier,  qui a vu la participation d’un joli parterre d’athlètes. Un marathon qui n’a pas vraiment bousculé l’ordre établi en matière de performance, car on a vu la domination des Kényans à cette 13e édition : David Kiprono Langat chez les hommes et Jane Nyambula chez les dames ont ravi le haut du podium  dans  cette rencontre sportive. Mais les Malagasy n’ont tout de même pas démérité car  Haja Andriamparany et Prosper Randriasoalaza ont terminé à la seconde et troisième place côté homme et Clarisse Rasoarizay a terminé deuxième derrière la kényane suivi de Landinirina qui finit à la troisième, de belles performances pour les athlètes malagasy. De quoi permettre aux sportifs de garder le pied à l’étrier… Au moins on continuera de connaître la Grande île autrement que par l’entremise de ses travailleurs immigrés. Travailleurs immigrés qui n’arrêtent pas d’alimenter le flux de malagasy qui s’en vont ailleurs, sous d’autres cieux plus cléments…D’autant que dernièrement, il est désormais possible, au Koweït, pour les hommes d’y aller travailler en tant que menuisiers, jardiniers, agents de sécurité ou dans le bâtiment. L’agence Global Recruting assure que 3000 demandes seraient actuellement en attente. Voilà donc une hémorragie de bras solides qui n’est pas près de se juguler.