La course à la création de nouvelles aires protégées, initiée par le ministère de l’Environnement, semble être inefficace pour protégerer la richesse de la biodiversité malgache des exploitations illicites. De vrais écologistes osent dénoncer que la  création de ces aires protégées n’est qu’une démarche pour permettre aux chasseurs de financement à développer leurs business. En effet, des pseudo-protecteurs de la biodiversité, composés de scientifiques et autres experts s’enrichissent en abusant  de la dégradation de la faune et  flore malgache comme outil de persuasion afin d’obtenir le maximum de financement possible pour des projets à court terme et sans aucun résultat palpable. Pourtant, plus de la moitié des financements obtenus seraient utilisés comme budget de fonctionnement et de recherche. Seule une infime partie arrive entre les mains de la population locale qui fait tous les travaux dans les sites d’intervention.

Faible sanction

Les projets de conservation se concentrent surtout sur des mesures pour empêcher les autochtones de toucher aux produits de la forêt mais ne tiennent pas compte de la lutte contre le braconnage. Quelles que soient les explications, toutes les espèces animales et végétales endémiques qui sortent en douce viennent intégralement des aires protégées. Les projets doivent tenir compte du système de lutte contre les réseaux de trafiquants mais non pas contre la population qui habite autour des forêts et qui  utilisent la biodiversité comme moyen de survie.

Le trafic des espèces sauvages n’est pas encore considéré comme un crime et les sanctions infligées aux rares passeurs arrêtés ne suffisent pas à stopper le braconnage. En effet, les trafiquants ne sont pas encore considérés comme étant des criminels. Aucun tribunal n’est habilité à infliger des sanctions  à ces malfaiteurs. Au lieu d’envoyer en prison tous les trafiquants, les tenants du pouvoir gaspillent leurs temps à créer des aires protégées qu’ils sont incapables de sécuriser.

Dominique Val