Les institutions à court d’argent – Le blocage de budget se fait sentir
Ils étaient quelques députés à monter au créneau pour faire pression au gouvernement sur la loi de finances rectificative. Il s’agit de Nicolas Randrianasolo et consorts. Des députés élus sous la couleur orange du Mapar, mais aujourd’hui devenus des fervents serviteurs du parti présidentiel. Comme argument, ces parlementaires évoquaient le « blocage administratif » causé par le fait que la loi de finances rectificative n’a été ni débattue, ni votée lors de la dernière session ordinaire. Le gouvernement ne s’est pas donné la peine de présenter le projet de loi qu’un jour avant la fin de la première session ordinaire si la loi exige qu’il soit déposé 15 jours avant d’être examiné en séance plénière. Mais bien effectivement, une telle irrégularité, émanant d l’équipe de Ravelonarivo, ne devrait plus étonner personne. En effet, comme solution, les députés pro régime invitent leurs collègues de l’exécutif à convoquer une session extraordinaire. Des bruits ont couru ces derniers temps comme quoi, le gouvernement fait exprès de ne pas y procéder pour des raisons bien définies. Selon certaines indiscrétions, les députés sont contraints d’une éventuelle dissolution. Le sujet revient sur le tapis bien que le président Rajaonarimampianina lui-même se soit engagé à exclure cette option pour faire valoir le pacte de responsabilité. Reste à savoir si pour une fois, il va tenir parole.
Plus rien ne va dans les établissements ministériels. De nombreux employés CDD sont contraints de non payement de salaire. Mais les plaintes ne sont pas recommandées pour ne pas minimiser leur chance de se faire recruter. Seulement, pour les députés, habitués à des millions d’ariary tous les mois, la situation est de plus en plus insupportable. Il y a le feu quelque part, mais les députés sont trop modestes pour revendiquer des salaires impayés qu’il est facile pour certains de parler de blocage administratif comme motif d’une convocation urgente d’une session extraordinaire. Reste à savoir si le conseil des ministres du mercredi va fixer une date pour une session extraordinaire.
Ralambomamy