Le lancement du projet de renforcement de l’efficacité et la durabilité des investissements hydroagricoles est d’ores et déjà un outil à la fois politique et social pour la lutte contre la pauvreté

A Madagascar, comme dans les cinq autres pays bénéficiaires du même projet à savoir le Rwanda, l’Ethiopie, la Tanzanie, le Niger et le Mali, l’irrigation agricole est fondamentale pour les moyens d’existence ruraux fondés sur l’Agriculture. La disponibilité suffisante et l’accès fiable à l’eau est souvent une contrainte à la production. En outre, l’eau fournit un centre autour duquel d’autres interventions peuvent être organisées. À cet égard, accroître et améliorer les investissements dans la gestion hydroagricole pour soutenir les moyens de subsistance des petits exploitants est toujours une priorité dans les zones rurales.

Un dialogue national à promouvoir pour renforcer l’efficacité des investissements. Développer de nouveaux modèles de planification et de mise en œuvre pour la gestion hydroagricole au niveau des investissements, en reconnaissant la diversité et la complexité des contextes nationaux et en adaptant les interventions aux priorités de la population rurale et les stratégies de subsistance : tel est le but de cette initiative mise en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) en collaboration avec l’International Water Management Institute (Iwmi), et le ministère de l’Agriculture qui est le Département en charge des activités relatives aux investissements  hydroagricoles,  sur un financement du Fonds International de Développement Agricole (Fida).

Des impacts à long terme attendus. Le projet s’insère dans le Psaep/Pniaep 2016-2020 sous le programme 3 « Contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la réduction des risques » pour un montant de 2_millions Usd au bénéfice de l’ensemble des six pays suscités dont Madagascar.

Depuis 2006, la Division consultative technique du Fida (Pta) en matière de gestion de l’eau et des infrastructures rurales et la Division Eau et Terre de la Fao ont développé une collaboration pour fournir un appui conceptuel pour le développement de l’eau et de l’irrigation dans le cadre de la stratégie sur la pauvreté rurale. La vision dans le cadre de la collaboration situe que dans 20 ans les moyens d’existence de 65 millions de pauvres en Afrique soient significativement améliorés.

« Le but du projet est d’améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté rurale des petits exploitants agricoles grâce à l’orientation et le soutien technique pour améliorer la qualité, l’impact et la durabilité des investissements du Fida à être plus efficace et plus pérenne en termes de niveau d’adoption par les populations. En misant sur la capacité d’extension de la Fao, l’objectif est de mettre les agriculteurs en charge de la gestion de l’eau au champ, de promouvoir l’adoption de technologies appropriées et d’établir la capacité locale nécessaire pour mettre les agriculteurs en charge de l’eau, du développement des systèmes d’irrigation et de la gestion des infrastructures hydroagricoles » a souligné le Représentant du Fida à Madagascar, M. Kadari Ghachem, dans le cadre de l’atelier national de démarrage du projet tenu ce jour à la Fao Ankorahotra.

Dossier préparé par Solo RABEFIRINGA