A l’heure actuelle, nous savons de manière officielle que deux opérateurs économiques indo-pakistanais de nationalité française ont été kidnappés. Le premier, Rafik Jafaraly, propriétaire de Conforama tandis que le deuxième est un dénommé Hanis, propriétaire d’une boutique d’accessoires de motos ayant pignon sur rue à Tsaralalàna. Dans les deux cas, les recherches sont encore en cours mais n’ont pas encore porté leurs fruits. Si nous avons évoqué dans nos colonnes que la reprise de phénomène d’OPK coïncidait avec les caisses vides de l’Etat, notre hypothèse tend à se préciser. En effet, nous avons appris hier que l’Etat a décidé de mobiliser 150 éléments de la Gendarmerie nationale pour mener l’enquête. Ce chiffre montre déjà l’importance et l’intérêt que portent les tenants actuels du pouvoir à ces opérateurs Karana. En d’autres termes et d’une manière ou d’une autre, il est vraisemblablement question de gros sous parce que l’Etat ne mobiliserait jamais autant d’éléments si un petit malagasy se fait kidnapper. Il faut donc reconnaître encore une fois que les dirigeants actuels se soucient plus des étrangers que de son peuple.

Du grand cinéma pour rien

Hier, un quotidien de la place titrait en une que l’Etat reste les bras croisés par rapport à la série de kidnapping de Karana. Pour s’expliquer, ce journal a indiqué dans ses colonnes qu’un gradé de la gendarmerie nationale était hautement impliqué et concerné par ces rapts de personnes. De plus, les tenants actuels connaissent très bien l’identité des principaux suspects dans ce genre d’affaires mais ne souhaitent pas réellement s’investir à cause sûrement de conflits d’intérêts.

Par ailleurs, si les forces de l’ordre envoyées par les responsables étatiques voulaient vraiment prendre les auteurs de ces kidnappings dans leurs filets, cela aurait déjà été fait compte tenu des tonnes d’informateurs qui se postent, s’incrustent ou circulent ici et là.

A titre de comparaison, les forces de l’ordre n’ont eu aucun mal à savoir que le député Lanto Rakotomanga transportait plus de 200 millions d’ariary à l’arrière de sa voiture le 9 juin dernier, raison qui a motivé leur braquage. En d’autres termes, nous pouvons juste en conclure que l’importante mobilisation des éléments de la gendarmerie nationale ne peut être que du grand cinéma pour faire croire que l’Etat en a quelque chose à cirer.

Laza Marovola