Le décret ayant trait à la formation du cercle fermé des membres constituant le Haut Conseil de la défense de la démocratie et de l’Etat de droit est déjà officiellement promulgué. Ce qui en fait une règle de droit qui s’impose à tout citoyen jouissant de ses prérogatives civiques et légales. Ceci n’empêche pas certaine frange de la population de mettre le holà et d’émettre ses opinions en la matière. Il en est ainsi des membres du parti Humaniste et Ecologiste de Madagascar, alias

« Hasin’ny Olombelona sy Ekolojia Madagasikara », sous la houlette de l’analyste politique Toavina Ralambomahay. Celui-ci s’insurge et se met en faux face à ce qu’il qualifie de déni de droit dans la désignation des membres de cette entité à vocation nationale, et donc forcément démocratique.

Toavina et ses partisans brandissent les articles 6 et 7 du texte instituant le comité pour étayer leur opposition à la nomination des membres. A leur avis, l’inexistence d’un représentant de l’Ordre des Journalistes est bel et bien illégale. A cette infraction s’ajoute l’ignorance, voire le mépris total, caractérisée dans cette nomination vis-à-vis des droits constitutionnellement consacrés des membres de l’Opposition qui, selon l’article 16 al.10 du texte a droit à deux (2) représentants.

Pour ces derniers, même si le comité a vocation d’être intérimaire, en attendant le basculement et l’avènement vers la Vème République, cela dénombre ni plus ni moins d’un mépris avéré à l’égard du Droit à l’Opposition dans ce régime. Une discordance démocratique qui s’ajoute aux bourdes successives des décisions de la Hcc et équivaut à une volonté de saborder le droit à l’expression !

Solo R.