Après la desquatterisation manu militari d’une partie de la « grande surface en ciel ouvert » qu’est devenu le marché dit Coum du côté des 67 ha, le mouvement se poursuit avec le projet de déplacement des 300 occupants du côté dénommé « Bagdad ».

La décision est prise à la suite du changement de propriété de la parcelle où s’est implanté ce marché impliquant petits marchands à la sauvette comme les étals de grande consommation ouverts à longueur d’année. Puisque, selon toute apparence, un opérateur dans la distribution pétrolière s’et emparé en toute légalité du titre foncier, les occupants temporaires doivent déguerpir sur le champ.

Heureusement que l’association Hafari Malagasy est là. Celle-ci se place en intermédiaire pour trouver une issue favorable aux petites gens dans l’affaire. La rencontre entre les deux parties opposées s’est déroulée la semaine dernière à Soavinimerina.

A l’issue de l’entrevue, il a été décidé de trouver un nouvel emplacement pour les « marchands déplacés de Bagdad ». Cette transhumance de force s’effectuera sous réserve d’une allocation au bénéfice des 350 déplacés involontaires afin d’éviter la qualification d’occupation illégale de terrain appartenant à autrui.

Il s’agit visiblement de préserver les moyens d’existence d’une centaine de familles qui, faute de solution de rechange, risquent de se trouver du jour au lendemain dans la rue. Comme de toutes les façons, dans ce genre de scénario, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre coûte que coûte. Affaire à suivre.

Solo R.