Nônô – Une légende vivante de la musique malgache qui continue à briller
La musique d’antan est mieux ! Disent souvent les jeunes. Mais vraiment meilleure car à l’époque, un artiste digne de ce nom était un professionnel dans le domaine du chant, ce qui n’est plus le cas de nos jours. C’est le cas de Nono qui continue de briller partout
Un long chemin vers une perfection musicale
Il était avec Mahaleo, Lôlô sy ny tariny ou Tselonina, la coqueluche des amateurs de folk dans les années 80, un vrai maître de l’ambiance. Ses chansons restent encore la source d’inspiration des jeunes artistes évoluant dans le même style que lui actuellement. Un jeune passionné de la musique depuis sa tendre enfance, Rakotondrainibe Roland de son nom d’état-civil a grandi au sein d’une famille simple dans le quartier d’Amparibe. Tout a commencé lorsque vient le jour où il rencontre un musicien d’un groupe très connu à l’époque qui jouait souvent de la guitare tout près de sa maison. Un coup de veine pour lui car il avait une drôle envie de jouer avec le musicien. « J’étais bien entiché de la mélodie que sa guitare émettait et je lui ai demandé de m’apprendre, mais que nenni, il a refusé et je me suis retiré. Alors, m’est venu l’idée que si je veux réussir, je ne dois pas dépendre de personne. J’ai suivi des cours particuliers qui m’ont beaucoup aidé, et c’est là que j’ai acheté mon premier saxophone. C’est ainsi que j’ai approfondi moi-même les notes avec la guitare à l’insu de mon père puisqu’à l’époque, mes parents m’interdisaient de faire de la musique », continue-t-il avec une humeur agréable. Amoureux de la romance et du chant, il a commencé à griffer son premier texte en mai 1972. Avec un titre qui continue de faire ravage « Ny alaheloko anao », il a réveillé en lui le talent d’écrivain, le génie de l’écriture qui dormait encore en lui jusqu’à ce qu’il décide de l’attiser pour de bon. Mais la musique, c’était bien avant son premier morceau, en 1968, il a commencé en interprétant des titres de ses idoles favoris, d’ailleurs pendant ce temps, il n’était encore qu’un jeune lycéen de Gallieni qui ne voulait qu’une chose : faire de la musique.
Juste après le succès de sa première apparition entant qu’auteur compositeur, les titres pleuvaient encore et encore… et comme par magie, un nouveau morceau est né, c’était « Ny orana mikija ». Etant donné que l’artiste ne traduisait par chanson que la réalité, des choses vécues ou connues, son talent pour des choses extraordinaires, ce titre était tiré d’un fait réel. « C’était en 1972, avec un temps orageux. J’étais du côté d’Amparibe, je voyais Antananarivo exposé en loupe devant moi. Tandis que d’autres se réfugiaient dans leur maison, moi j’étais sorti face à la réalité, Betsimitatatra était comme une grande vitrine. Soudain, une maison écroulée par le cyclone…dans ma tête l’image d’une famille sans abri. Comment ne pas écrire cela, la triste réalité de la vie. Et « Ny orana mikija » a vu le jour », a-t-il raconté.
Et le temps a passé, avec la musique comme bagage. Mais il n’a pas laissé tomber les études, après quelques années, Nônô est devenu un prof de Mathématique au CEG Analamahitsy et aux Lycées technique Ampasapito, Ampefiloha ou encore à Fort Dauphin. Son premier concert était organisé par un admirateur appelé José Rapatsalahy qui a tout financé jusqu’au moindre détail. Intitulé « Hafahafa ny andro anio », le spectacle se déroulait au Ccac. Selon l’artiste, c’était le premier concert à guichets fermés dans ce centre culturel à l’époque.
En 1983, dans la capitale il n’y avait pas encore d’école de musique, Nônô décida alors de s’envoler à l’étranger pour approfondir ses connaissances. Il était alors parti en France dans le but d’étudier la musique et devenir un vrai professionnel du chant mais il y était resté pour habiter, et ce, jusqu’à maintenant. Actuellement, il est professeur de musique et gagne sa vie en donnant plusieurs concerts où il rencontre toujours un front succès. Vivant tranquillement avec ses deux motos, un Suzuki et un Bmw de C150
.
Un artiste à multiples talents
Nônô est depuis devenu un artiste à multiples talents, à part la composition, il a aussi la capacité de jouer plusieurs instruments de musique comme la guitare, la flute traversière, le piano et le saxophone lequel ne lle quitte presque pas pendant un concert. On l’a également connu avec la qualité de sa musique, et de son texte. Normal que certaines personnes pensent que l’alcool et la drogue sont sa source d’inspiration, ce qui ne fut pas le cas, car la musique qu’il produit est vraiment hors du commun, sans fausse note ni détonement. En quelque sorte, la recette qui rend ses mélodies impeccables, c’est la technique, la rigueur et la discipline. Trois règles qu’il impose avec ses proches, musiciens ou bien choristes. « Ce qui différencie ma musique aux autres, c’est que la technique passe avant tout, que ce soit en termes d’écriture ou instrumental. C’est l’avantage d’être un mathématicien, on calcule toujours ce qu’on fait et on doit avoir la morale de résoudre chaque problème qui se pose », avoue l’artiste.
Le 4ème album en gestation
Côté album, tout au long de sa carrière musicale, il a réussi à produire 3 albums dans le bac, tous en format K7 et Cd. La première s’intitule « Ny hiranao ny hirako », puis est sorti « Hoy ianao » et enfin « Zo tsy mitovy ». « Je me souviens bien, j’ai gagné 1000 Ar pour mon deuxième album, alors que les grands noms de la musique nationale comme Fanja Andriamanantena chapotaient les titres en disant que c’est parfait », raconte t-il en riant. En ce moment, il est en pleine préparation de son 4ème album qui reflètera à nouveau les styles de Nônô comme dans les années 80. « Depuis toujours, je n’ai jamais cessé d’écrire, à chaque temps libre. Par contre, c’est difficile pour moi d’imaginer ce qui se passe dans mon pays puisque je n’habite plus ici donc je n’ai plus l’inspiration d’écrire comme avant, de raconter la réalité ou la vie quotidienne. C’est aussi le but de ma visite pour me baigner à nouveau dans l’atmosphère malgache, pour que je puisse de nouveau réécrire comme avant », expose-t-il. Par contre, suite à la demande du public, le prochain album sera en forme de Best of, c’est-à-dire les anciennes chansons rechantées comme à l’état initial sans oublier les nouvelles chansons qu’il prépare il y a bien longtemps.
Un grand rendez-vous minutieusement préparé
Ce 22 août prochain le rendez-vous est déjà fixé au Palais des Sports Mahamasina. Nônô remontera sur scène pour satisfaire son public malgache après un long moment d’absence. Suite à la demande de ses fans, il donnera le concert original où il interprètera sur scène ses chansons sans aucune modification. « Il y a 2 ans de cela, j’ai fait deux concerts au pays et il n’y avait malheureusement pas eu assez de places pour tout le monde et certains de mes fans ont exprimé leur frustration » admet Nônô. Cette fois-ci, il y aura de la place pour tout le monde car la salle est assez grande pour accueillir tout le public. « Pour ce concert, je vais recréer l’ambiance des années 80 en interprétant mes chansons de cette époque. C’est une décision que j’ai prise suite aux demandes de mes fans. Attendez-vous donc à un concert très électrique » un propos qui donne un avant-goût de ce qui attend le public durant ce concert. Les fameux « Ity tànako », « Ialahy » et l’émouvant
« Ento aty » ou encore « Mitomany » seront bien évidemment de la partie, ses chansons qui sont inoubliables, fait souvent couler les larmes en les entendant. Et même si le concert est réalisé en autoproduction, ce sera festif et unique. Les répétitions sont presque finies pour Nônô et quelques jeunes musiciens, il ne reste plus qu’à attendre le grand jour.
Tahiana Andrianiaina
Misalovana ny andraikitry ny hafa
Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho
Mais avant tout ça ?
La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40








