La mission de la Commission électorale indépendante devra se terminer après la proclamation des résultats officiels des dernières élections communales du 31 juillet 2015. L’organisation de ce scrutin a été pourtant criblée de critiques à causes de plusieurs anomalies notamment dans la confection de la liste électorale ainsi que les suspicions de fraude. La validation du nom « Neny » dans la case pour la candidate Lalao Ravalomanana dans le bulletin unique compte parmi les pires gabegies de la Ceni-T pour ces élections. Une situation qui met dans l’embarras le Tribunal administratif d’Antananarivo car à cause de ce nom « Neny » dans le bulletin unique, l’association Freedom a toute sa raison de demander la disqualification de la candidate Lalao Ravalomanana ou au pire l’élection municipale à Antananarivo. D’un autre côté, les pro-Ravalomanana accusent la Ceni-T d’être à l’origine de ce problème. Quelle que soit la décision du Tribunal administratif, les résultats officiels des élections municipales et communales dans la capitale risque de provoquer une violente contestation.

Pas si indépendante

La majorité des partis politiques et associations ayant participé à ces élections ont de même avis sur le fait que cette commission n’était pas si indépendante face à la pression des tenants du pouvoir. Durant la période de précampagne la Ceni-T n’a jamais osé interdire les propagandes initiées par les candidats d’Etat sous la liste du HVM. Peu importe les explications techniques et les satisfactions personnelles de ses membres, la mauvaise prestation de la Ceni-T reste la première cause des foyers de contestation lors des élections et des demandes d’annulation des résultats.