L’approche de l’été est depuis toujours, synonyme de préparation pour les grandes vacances et partout dans le monde, l’été veut tout simplement dire farniente, pause, dépaysement, voyage, mer, plage, … D’où des grandes vacances qui viennent obligatoirement avec le roi soleil et les sites de références sont légion : Marrakech, Miami, Côte d’Azur, Bali, … si pour notre pays, elles sont : Foulpointe, Libanona, Mahajanga, Andavadoaka, Nosy Be ou encore Sainte-Marie.

Ailleurs, la saison scolaire débute vers la fin du mois d’août ou au plus tard, la première semaine du mois de septembre, et dure au maximum 9 mois mais surtout entrecoupée de plusieurs trêves portant différents noms : vacances de Toussaint, vacances d’hiver, et entre autres vacances de mardi gras. Le tout est agrémenté de plusieurs sorties aussi telles la classe verte où une promenade dans la nature est prévue et accompagnée de pique-nique. En tout cas, les examens officiels sont agencés avant le début de l’été, c’est-à-dire, avant que la chaleur monte à la tête et l’esprit ira vagabonder vers des lieux exotiques. Evidemment pour l’hémisphère nord, le calendrier scolaire a déjà été bien calculé et tant pis pour les pays qui ont l’habitude de faire du … « copier-coller ». De même pour des responsables qui ont une cervelle de moineau et qui ne tiendront pas compte de toutes ces données, pourtant accessibles sur le net à partir d’un petit clic. Pire, dans d’autres pays, des soi-disant « éminences grises » veulent apporter leur part de touche personnelle mais qui finalement, envoient des millions d’élèves et d’enfants dans l’obscurantisme et pire, dans les asiles des surmenés mentaux. C’est bien le cas de le dire puisque si des chercheurs américains et européens se sont convenus d’alléger le volume d’horaires pour la simple raison que la mémoire des enfants actuellement est à prendre soin de manière particulière, notamment par rapport à l’avancée rapide de la technologie.
Pour Madagascar, on est à des années lumière des innovations apportées dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement, en général. Pour les infrastructures d’abord, aucune amélioration n’a été constatée ni initiée depuis l’avènement de ce régime. On a parlé de réouverture de certaines écoles mais aucune suite n’a été donnée jusqu’à maintenant, d’ailleurs tout le monde le sait, le régime de Hery Rajaonarimampianina n’a pas les moyens de ses ambitions. On a aussi mené une grande campagne médiatique sur la réinsertion des enfants malgaches et la maîtrise des abandons scolaires, mais c’était seulement un geste qui n’a pas été suivi de  concrétisation. Pour ce qui est de recrutement de Maîtres Fram, c’est-à-dire d’engagement dans le corps de la fonction publique des instituteurs qui ont, auparavant, été payés par les parents d’élèves, l’objectif de 70 000 recrutés est actuellement un mirage dû à la montée de la température lorsque le premier responsable de ce ministère fait face aux journalistes et à la population.
Pour la durée d’une année scolaire, elle s’est bizarrement bien allongée depuis qu’un sociologue a pris les rênes du département de l’éducation nationale et il ne reste plus qu’une toute petite semaine de différence entre la fin des examens officiels du baccalauréat et la rentrée des classes primaires. Pour les élèves de ce cycle, la saison n’a pris fin qu’après la tenue des examens relatifs à l’obtention du certificat d’études primaires et élémentaires ou le Cepe, et en somme, les grandes vacances n’ont duré qu’en tout et pour tout un mois pour eux. En tout et pour tout, la saison a donc duré 11 mois ou presque, en comptant les vacances de noël et celles de Pâques. La seule interruption que le ministère concerné s’est permis, est celle des 3 jours destinées aux écoles ou journée des écoles !
Pire pour tous ceux qui ont dû affronter les examens officiels, Cepe donc comme cité supra, le brevet d’études du premier cycle ou Bepc, et le baccalauréat, tous ont dû affronter le froid de canard qui régnait en maître. Comme pour appuyer l’incongruité  de la décision ministérielle sur les dates de ces examens pour l’année scolaire 2014 – 2015, des crachins plutôt épais ont accompagné les élèves durant les deux premiers jours des examens.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, la tenue ou non du baccalauréat de cette année a fait beaucoup de mal au peu de concentration qu’ont eu des élèves obligés de se lever à 4 heures du matin pour aller chercher l’eau dans les bornes-fontaines.
Bref, ce fut une saison scolaire catastrophique qui prend fin aujourd’hui. Pour ce qui est des vacances à la plage, c’est encore un rêve que beaucoup d’élèves peuvent bien se le permettre dans leur lit et dans leur tête en écoutant la chanson … « vamos à la playa »!

Jean Luc RAHAGA