Les prix des produits de première nécessité ne cessent d’augmenter depuis la période de propagande. Les marchands parlent d’une spéculation pour interpréter cette soudaine hausse de prix sans contrôle. Les grossistes profitent de la faiblesse du régime qui est encore occupé à trouver des stratégies efficaces pour déjouer les foyers de contestation. Le pouvoir exécutif, quant à lui, ne cesse de réciter ses 98% de taux de réussite durant la première RRI de 100 jours et n’est même pas au courant de cette spéculation généralisée.

Les investisseurs dans le domaine des PPN ont vu juste. En effet, les membres du gouvernement étaient occupés par la propagande et se désintéressaient totalement de l’évolution du prix des marchandises sur le marché. Après les élections, les mêmes ministres baptisés coach régionaux se sont ensuite penchés sur des stratégies pour contrer les manifestants qui contestent des suspicions de fraudes électorales.

Seul, le chef de l’Etat était libre de contrôler le fonctionnement de la machine administrative mais il aurait d’autres préoccupations. Dès que les ministres ont regagné leurs bureaux après la propagande, le président a également repris ses visites à l’extérieur. A son retour, il a oublié d’émettre des commentaires sur la hausse de prix généralisée mais a préféré prioriser les déclarations d’ordre politique qui a pour objectif de raffermir son pouvoir.

Sans se soucier du bien-être de la population, Hery Rajaonarimampianina a pris soin de faire un clin d’œil aux parlementaires et aux syndicalistes grévistes.

Dominique Val