La sanction, voici quelques saisons déjà est tombée comme un couperet sur la tête de la compagnie nationale Air Madagascar. Pour des raisons d’ordre technique au sol et de maintenance des aéronefs et surtout sécuritaire vis-à-vis des passagers et des marchandises, l’Aesa (Agence européenne de la sécurité aérienne) a interdit le survol et l’entrée de l’espace aérien européen aux avions de la compagnie nationale malgache. C’est le début des difficultés en série contre lesquelles la compagnie n’a pas fini de se débattre jusqu’à cette date.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de l’Ikopa et de la Seine. Beaucoup d’encres a coulé dans les colonnes des journaux depuis ces dernières longues années jamais vécues par la compagnie nationale. Un début d’éclaircie se profile pourtant, à l’horizon, avec le passage d’une équipe d’inspection de l’Aesa auprès de l’Acm (Aviation civile de Madagascar) afin de définir un nouveau carnet de tâches du ciel malgache.

Ladite inspection s’effectue, en quelque sorte en mission accélérée car elle a été programmée au mois de septembre pour être avancée en ce mois d’août. Tout le monde reste ainsi accroché à la décision que va prendre les inspecteurs de l’Aesa. Vont-ils prolonger la sanction à l’encontre des professionnels de l’aviation nationale en clouant au sol les avions malgaches ? Ou au contraire vont-ils battre les ailes de la compagnie nationale Air Madagascar pour qu’elle puisse de nouveau participer à la conquête du marché lucratif de l’Hémisphère Nord !

Quoi qu’il en soit, en respect strict de la réglementation internationale, l’Acm unique organe de contrôle de l’aviation dans le pays, a toute latitude pour prouver à la face du monde que les turbulences nées des longues périodes de débrayage du personnel d’Air Madagascar appartiennent à l’Histoire.

Solo R.