Comme la nature a horreur du vide, une fois les méfaits des malaso du sud exit du circuit des chroniques, voilà d’autres faits qui risquent de prendre le devant de la scène si on ne s’y penche pas rapidement pour les court-circuiter. Aux portes de ce « sud » qui a été portée aux nues depuis quelques temps, aux alentours d’une commune rurale de Behenjy, située juste à une quarantaine de kilomètres d’Antananarivo des bandes armées commencent à faire la pluie et le beau temps sur les routes où passent les taxis-brousse qui relient la capitale aux villes du sud. Rien que pour ce mois-ci, et en moins d’une semaine, des embuscades ont été montées contre des convois de taxis-brousse. La semaine d’avant ce fut une « caravane » d’une douzaine de véhicules de transport en commun qui fut victime et dimanche dernier, deux véhicules ont été pris à partie par des hommes armés. La première attaque n’a pas vraiment  à essuyer des coups de feu, par contre celui de dimanche a vu l’usage des armes. Encore des armes, toujours des armes, à croire qu’il suffit juste de se pencher pour en ramasser, pardi ! En tout, on a rapporté le vol de téléphones portables, de bijoux ainsi que d’une somme d’environ 16 millions d’ariary, du butin « classique » dans ce genre d’attaque et qui se démarque de ce qui se fait dans le sud, du bétail. Et dire que cette partie de la route est fortement jalonné par des postes de contrôle de gendarmerie.
Betroka a fait parler d’elle pour ces histoires de malaso, et ça a pris du temps pour que le pouvoir central se décide à prendre à bras le corps le problème de ces vols de zébus perpétrés à grande échelle. Maintenant il y a un Be…henjy qui fera parler d’elle ? Ces deux communes n’auraient dû avoir en commun que le « Be », les deux premières lettres, mais voilà qu’elles se singularisent et se ressemblent dans le …vol, quoique à chacune sa subtilité et son degré de violence.
On sait fort heureusement que la « tête » de la gendarmerie a changé de …main. De nombreuses valses de nominations s’en sont suivies, dans le bon ou le mauvais sens, ça reste à voir. Mais ce qui est sûr c’est que le Général Ravalomanana Richard, à son habitude, ne manquera pas d’être réactif tel un ressort face à ces attaques qui se font aux portes de la capitale, pas loin du tout de son ancien fief qu’est la Région Analamanga. Chiche qu’à défaut d’action, espérons que ce ne soit pas le cas, il y aura des flots de déclarations là-dessus, comme d’habitude.  Toujours est-il qu’on est toujours au point mort quant à savoir d’où viennent les armes, le flou règne en maître, à moins qu’on le laisse sciemment régner, allez savoir.