Un mort, un blessé grave et 170 bœufs volés, tel est le bilan d’une attaque qui s’est produite dans la Commune rurale d’Ambohimanambola, District de Betafo, dans la matinée de dimanche dernier. A l’évidence, les dahalo n’y vont pas de main morte en perpétrant leurs forfaits. Dans le registre des actes dahalo, force est de constater que ceux qui ont attaqué à Ambohimanambola-Betafo ont bien réussi leur coup. De leur côté, les habitants qui se plaignent de ce que les voleurs de zébus leur font endurer ne savent plus à quel saint se vouer.
Cette fois-ci, les dahalo ont misé sur la crédulité des villageois afin d’obtenir ce qu’ils voulaient. Au nombre de 60, les voleurs de zébus sont venus en masse dans un village dudit District. Tous vêtus de tenues militaires, ils se sont présentés comme étant des poursuivants de voleurs de zébus et ont prétexté qu’ils venaient du District de Mandoto. Ne se doutant de rien, les habitants ont même voulu les aider. Les visiteurs inopinés ont tout d’abord cherché à rencontrer un homme d’un certain âge, habitant le village, sauf que ce dernier a déjà quitté les lieux ; après cela, les malfrats ont brulé la maison. Etonné de leur réaction, les habitants ont exigé de voir les papiers qui prouvent leur identité, mais au lieu de papiers, ils ont sorti leurs armes et tiré à bout portant sur les villageois. L’un de ces derniers a été tué sur le coup et un autre se trouve actuellement à l’hôpital, dans un état critique. Ce n’est qu’après le coup de feu que les habitants ont compris qu’il s’agissait d’une attaque, sauf qu’ils n’ont pu rien faire. Avec leurs armes, les malfrats ont menacé les habitants, prévenant qu’en cas de résistance, ils n’hésiteraient pas à réutiliser leurs armes. Effrayés, les habitants se sont éparpillés dans une débandade générale, ne cherchant qu’à s’enfuir et se cacher de peur d’être tués. Les dahalo ont pu effectuer leur basse besogne en toute tranquillité. Ils ont donc fait main basse sur 170 têtes de bovidés, après quoi ils ont pris la fuite. Devant un tel fait, les habitants qui vivent actuellement dans la terreur n’ont d’autre alternative que de remettre leur sort entre les mains des forces de l’ordre. Toutefois, aucun élément des forces de sécurité n’a été vu sur les lieux. Ainsi, les villageois se plaignent et sollicitent de l’aide auprès de l’Etat central. Aucune poursuite n’a été entamée. L’impunité a cette fois-ci encore eu droit de cité.

Njara Fih