Vous êtes ici :

Lundi 15 Décembre 2025

ombre

Processus électoral – Acteurs nationaux et étrangers au front

Le pays traverse une crise comme il n’en a jamais connue, a-t-on l’habitude de dire au sein de l’opinion publique. Une assertion qui ne fait pas l’unanimité au sein des observateurs avertis de la vie publique et politique. Et pour cause, la machine administrative tourne toujours, suivant un rythme du « stop and go ». L’import-export fonctionne, en témoigne l’importation massive de nouvelles voitures, tout-terrain ou plaisir, derniers cris dont les prix ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Les embouteillages monstres sont le lot quotidien des automobilistes, du matin au soir, malgré les hausses irréversibles des prix des carburants. Au fond, cette crise qui mine le pays n’est en fait que politique de haut niveau, ne touchant en amont qu’une poignée de personnalités, défendant tous leurs intérêts respectifs. Dans ce processus devant mettre fin à cette transition par le biais d’élections démocratiques, le peuple est laissé pour compte, infantilisé, les décisions se prennent à des niveaux supérieurs et imposées au citoyen lambda.
Actuellement, le pays se trouve à la croisée des chemins avec la venue de cette double mission de la Sadc au pays et de la délégation de la COI. Selon les informations recueillies, l’objet de cette visite en cette période bouillonnante est de ficeler le processus électoral. En effet, il est primordial de réduire les risques d’une crise postélectorale. Pour ce faire, le processus électoral se doit d’être organisé minutieusement, donnant ainsi une légitimité nationale et internationale aux futurs élus. De la Ceni-T, des institutions de la transition, du climat politique et social, du cas des deux principaux protagonistes de la crise, les pièces du puzzle doivent se coller les uns aux autres, offrant ainsi à la Grande Ile une lueur d’espoir de sortir de cette impasse et à la population une chance de vivre en harmonie avec cette nature bénie.

Remaniement des institutions
Un passage obligé
Sur le plan politique, la confiance n’a pas droit de cité. Les rivalités sont monnaie courante, tant les jeux d’intérêts sont énormes, incommensurables. C’est la raison pour laquelle les médiateurs ont suggéré l’instauration d’une transition consensuelle et inclusive. De cette manière, les politiques se surveillent mutuellement d’un œil vigilant, réduisant ainsi les risques de fraudes avant, pendant et après les élections. Actuellement, le remaniement des institutions, le partage équitable du pouvoir de décision constituent des sujets brulants d’actualité. Le partage du pouvoir entre la Présidence et le Gouvernement revient toujours en boucle ces derniers temps. Tel est également le cas du remaniement du Parlement en vue d’un partage équitable des sièges. La dernière en date est cette reconstitution du Conseil du Fampihavanana Malagasy dont la liste des membres, à peine publiée, fait déjà l’objet de critiques acerbes.

Marc Ravalomanana
Le « Problème » du pays
Un fait non négligeable est que depuis son exil, l’ancien Président de la République évincé en 2009 Marc Ravalomanana constitue le Problème (avec un grand P) du pays. Son retour au pays et son entêtement à se porter candidat à la magistrature suprême sont les principaux blocages à l’avancée de cette transition. Une réalité soutenue par l’émissaire de la Sadc, le Dr Leonardo Simao, à l’issue de sa rencontre avec le locataire de Mahazoarivo, Omer Beriziky. Sur sa lancée et adoubé par ses partisans en ordre dispersé, il fait du jusqu’auboutisme au détriment des intérêts de l’ensemble de la population et des différents secteurs d’activités. D’aucuns attendent de la part de cet ancien Président qui a fait son temps, ancien symbole de l’unité nationale, un geste d’abnégation et de repentir pour l’intérêt supérieur de la Nation. Effectivement, sa part de responsabilité dans la résolution de cette transition est grande par rapport à celle des autres.

Evaluation militaire de la Sadc
Parti du mauvais pied
Cette mission d’évaluation sécuritaire a été parmi les plus attendues en ce qui concerne les missions de la Sadc dans le pays. Cependant, à peine arrivée sur le sol malgache, elle est partie du mauvais pied. Une prise de becs a lieu entre ces militaires africains et les militaires malgaches. En témoigne l’absence d’autorités civiles et militaires pour les accueillir à leur arrivée à Ivato. La principale raison, selon les indiscrétions, est que les militaires malgaches soutiennent l’idée que ces militaires africains n’ont pas à évaluer quoi que ce soit dans le pays. Vivant et travaillant dans le pays depuis bien longtemps, les militaires malgaches sont bien au courant et conscients de la situation et des réalités sur le terrain que ces militaires étrangers. Ces derniers n’ont donc pas leur mot à dire notamment sur les risques que pourraient entrainer le retour au pays et la candidature de l’ancien Président exilé en Afrique du Sud. Par ailleurs, ces militaires de la Sadc ne sont pas en bons termes avec la presse locale. Une situation qui ne tourne pas à leur avantage.

Précampagne
Silence complice de la Ceni-T
La réussite et la crédibilité des futures élections dépendent en grande partie de cette période préélectorale. L’obtention des élections démocratiques est tributaire d’une organisation bien ficelée et minutieuse ne laissant filtrer aucune fraude de quelque nature que ce soit. Toutefois, d’aucuns constatent actuellement le début d’une précampagne électorale de la part de tout un chacun. Un faux-départ non sanctionné par l’entité en charge de l’organisation des élections, la Ceni-T. Ces faux-départs se matérialisent par des tournées non innocentes, des dons, des inaugurations, des annonces de grands projets, ce qui risquent une fois de plus de fausser le jeu démocratique. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui revendiquent un énième passage au Parlement des lois et codes relatifs aux élections. La mouvance Ravalomanana figure en haut de la liste dans cette revendication, elle se sent en effet visée par le code électoral.

« Ni Ravalomanana, ni Rajoelina »
En phase de concrétisation
Selon les explications de l’émissaire de la Sadc, le Dr Léonardo Simao, la Sadc dispose dans son actif de nombreux instruments dans la résolution d’un quelconque conflit ou crise au sein des pays membres. La Troïka, lui-même, Marius Fransman ne sont que des instruments dans la boîte à dissection de la Sadc afin de résoudre cette crise. Il défend donc l’existence d’une cohérence dans les actions menées par la Sadc depuis son entrée dans la médiation jusqu’à maintenant. Ainsi, cette nouvelle mission de la Sadc constitue une suite logique de la rencontre de haut niveau qui s’est déroulée dernièrement aux Seychelles. Une rencontre qui a mis en avant le scénario « ni AndryRajoelina ni Marc Ravalomanana ». Aussi, selon certaines indiscrétions, cette mission politique et militaire de la Sadc a-t-elle pour objectif de concrétiser cette proposition, le « ni… ni… ». Un scénario parmi tant d’autres mais qui présente le moindre mal, susurre-t-on.

Ceni-T et élections
Préparation houleuse
A l’instar du personnel politique, la Ceni-T se trouve également à pied d’œuvre. La phase de recensement général des électeurs est à mi-parcours actuellement. Les résultats de cette étape cruciale seront connus vers la fin de ce mois. Effectivement, une liste électorale fiable constitue la base d’une élection fiable, réduisant dans un premier temps les risques de contestations. Mais parallèlement, elle poursuit ses séances de formation au profit des gens de la presse. Après ceux de la Région Vakinankaratra, des journalistes sont en ce moment en pleine formation dans la Région Atsinanana. Par ailleurs, cette entité en charge de l’organisation générale des élections commence une percée timide à l’endroit de la société civile. Tel était le cas de l’atelier organisé en étroite collaboration avec le Pnud au Carlton. Mais la plus attendue par les organisations de la société civile, le personnel politique, ainsi que le citoyen est l’intensification de l’éducation électorale des électeurs. De nombreuses innovations seront en effet au menu durant les futures élections si l’on ne cite que l’utilisation du bulletin unique durant le premier tour de la présidentielle.

Financement des élections
Toujours dans l’expectative
Si les politiques mis au banc des accusés ne cessent de marteler qu’il n’y aura pas d’élections sans amnistie, même prévue dans la Feuille de route, il est clair qu’il n’y aura pas d’élection sans financement. C’est la clé de voute d’une bonne organisation des élections face à ce genre de situation face à laquelle est confronté le pays. Toutefois, jusqu’à maintenant, la communauté internationale et la partie malgache se jettent la balle. Les négociations vont actuellement bon train en ce qui concerne le financement de ces élections. Si le Pacem ne sera signé que le 23 octobre prochain, le personnel politique, les opérateurs et les membres de la société civile tentent d’ores et déjà d’accaparer la part belle du gâteau. Il s’agit du financement des campagnes d’éducation électorale dans les coins reculés, l’impression de la liste électorale, le logiciel électoral, etc.

image

Misalovana ny andraikitry ny hafa

Anisan’ny fositra tsy mampandroso ny firenena ny fisian’ny sokajin’olona misalovana ny andraikitry ny hafa. Hita misongadina izany eo amin’ny sehatra rehetra. Ny fampahalalam-baovao no anisan’ny lasibatra voalohany amin’izany. Te ho

Lire la suite

image

Mais avant tout ça ?

La découverte d'un nouveau système planétaire par la Nasa fascine le monde scientifique. Sept exoplanètes de taille comparable à la Terre tournent autour d'une petite étoile à près de 40

Lire la suite

image

Fanafihana tao Antanety - Vely famaky no nahazo ilay renim-pianakaviana

Nisehoana fanafihana mahatsiravina tao amin’ny fokontany Antanety ao amin’ny kaominina Ampanotokana ny talata lasa teo. Renim-pianakaviana no nokapain’ireo jiolahy ny famaky.  Toerana anisan’ny anjakan’ny vono olona sy vaky trano raha iny

Lire la suite

ombre